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Violences d'aujourd'hui, violence de toujours - Rencontres ...

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<strong>Violences</strong> d’aujourd’hui, <strong>violence</strong> <strong>de</strong> <strong>toujours</strong><br />

sujet chez l’Autre, dans l’acceptation <strong>de</strong> l’altérité. Le sujet n’est<br />

pas pour autant un électron libre, dont la trajectoire personnelle<br />

échapperait à toute contrainte, à toute norme, à toute relation<br />

avec d’autres que celles qu’il choisirait. Il n’existe que dans la<br />

capacité à vivre <strong>de</strong>s relations. Je pense même qu’il y a d’autant<br />

plus d’espace ouvert au sujet qu’il y a, précisément, dans une<br />

société, <strong>de</strong>s possibilités <strong>de</strong> reconnaissance à l’œuvre aussi bien<br />

dans les relations interpersonnelles (en particulier dans la famille)<br />

que dans la communication interculturelle, et dans le cadre <strong>de</strong><br />

rapports sociaux, y compris et surtout, j’y reviendrai, sur un mo<strong>de</strong><br />

conflictuel. Le sujet n’est qu’une dimension <strong>de</strong> la personne, que je<br />

distinguerai <strong>de</strong> l’individu, défini à mes yeux non pas par la<br />

production <strong>de</strong> soi-même, mais par la participation à la mo<strong>de</strong>rnité<br />

et notamment par la consommation et l’accès à l’argent. Enfin, le<br />

sujet est pour moi une catégorie abstraite, qui trouve sa<br />

réalisation concrète la plus importante dans l’action. Mais le sujet<br />

ne <strong>de</strong>vient pas <strong>toujours</strong> ou facilement ou pleinement acteur, et<br />

c’est même souvent dans l’espace qui sépare le sujet <strong>de</strong> l’acteur<br />

que s’ébauche la <strong>violence</strong>.<br />

Formulons en termes trop simples, mais qui peuvent constituer<br />

un soli<strong>de</strong> point <strong>de</strong> départ, notre hypothèse principale : la <strong>violence</strong><br />

est souvent, au moins partiellement, au moins à l’origine, la<br />

marque d’un sujet contrarié, interdit, impossible ou malheureux.<br />

La marque, éventuellement, d’une personne ayant elle-même subi<br />

une <strong>violence</strong> soit physique, comme ces traumatisés <strong>de</strong> la guerre<br />

qui développent ensuite <strong>de</strong>s troubles <strong>de</strong> personnalité pouvant<br />

inclure <strong>de</strong>s épiso<strong>de</strong>s <strong>de</strong> p.090 <strong>violence</strong>, soit morale ou symbolique,<br />

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