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Violences d'aujourd'hui, violence de toujours - Rencontres ...

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<strong>Violences</strong> d’aujourd’hui, <strong>violence</strong> <strong>de</strong> <strong>toujours</strong><br />

<strong>de</strong> trouver <strong>de</strong>s moyens concrets <strong>de</strong> rendre authenticité, générosité<br />

et un peu <strong>de</strong> chaleur à cette ville, pour apprendre ensemble à nous<br />

reconnaître les uns les autres.<br />

GEORGES NIVAT : Merci Madame. Vous nous fournissez en<br />

quelque sorte une conclusion. Il est temps <strong>de</strong> clore ces<br />

<strong>Rencontres</strong>. Je remercie tous ceux p.285 qui y ont participé, les<br />

conférenciers, les intervenants, le secrétariat, notre traductrice, les<br />

personnes qui nous ai<strong>de</strong>nt, enfin l’Etat et la Ville <strong>de</strong> Genève.<br />

Les <strong>Rencontres</strong> n’ont pas fait l’objet d’un thème <strong>de</strong> rencontre,<br />

me disait Constantin Sigov. Je crois qu’il est bon que nous ayons<br />

oscillé entre l’universel et le local. On ne peut pas parler <strong>de</strong> la<br />

<strong>violence</strong> uniquement chez le voisin. J’ai retenu plusieurs formules,<br />

ce matin : l’éducation à la lecture <strong>de</strong>s émotions, l’éducation par<br />

l’humour. Ce serait bien d’apprendre l’humour, dans certaine ville<br />

et chez certains citoyens qui en manquent. J’ai retenu aussi la<br />

leçon du docteur Rwabuhihi : soyez l’humanité, et prenez le crime<br />

contre l’humanité comme un crime contre vous. En même temps,<br />

les difficultés <strong>de</strong> traduire cela sur le terrain judiciaire ont été<br />

relevées par Nicolas Levrat. Paul Ricœur nous a fourni hier <strong>de</strong>s<br />

lumières très précises à ce propos. Fedor Dostoïevski, qui a subi<br />

dans sa chair <strong>de</strong>s épreuves extraordinaires, comme la simulation<br />

d’une condamnation à mort, les années <strong>de</strong> bagne et les années<br />

d’enrôlement comme simple soldat, connaissait bien la <strong>violence</strong>.<br />

Dans les Souvenirs <strong>de</strong> la maison <strong>de</strong>s morts, il évoque ses<br />

compagnons <strong>de</strong> bagne, ses compagnons <strong>de</strong> <strong>violence</strong>. Il y a<br />

découvert le peuple russe. Parlant <strong>de</strong>s peines physiques qui y sont<br />

infligées, en particulier celle qu’on appelle la « rue verte » — il<br />

s’agit <strong>de</strong> passer entre un certain nombre <strong>de</strong> soldats armés soit <strong>de</strong><br />

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