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Violences d'aujourd'hui, violence de toujours - Rencontres ...

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<strong>Violences</strong> d’aujourd’hui, <strong>violence</strong> <strong>de</strong> <strong>toujours</strong><br />

sinon pour tous, du moins pour beaucoup :<br />

a) la reprise <strong>de</strong>s poursuites, aussi bien <strong>de</strong> façon cachée<br />

qu’ouvertement ;<br />

b) la solitu<strong>de</strong>, tant morale que physique ;<br />

c) la précarité, l’absence <strong>de</strong> domicile ;<br />

d) p.166 l’utilisation par les autorités <strong>de</strong>s parents dans le but<br />

d’exercer une pression ou, simplement, une surveillance ;<br />

e) l’absence dans le pays <strong>de</strong> centres <strong>de</strong> réhabilitation pour les<br />

victimes <strong>de</strong>s tortures (à la différence <strong>de</strong> pays aux régimes<br />

autoritaires, comme en Amérique latine, au Pakistan, etc.) ;<br />

f) l’« étiquette » psychiatrique avec tous les dangers et les<br />

limitations juridiques qui en découlaient...<br />

Les chercheurs qui ont décrit l’état <strong>de</strong>s rescapés <strong>de</strong>s camps<br />

nazis attirent notre attention sur la fréquence et le caractère<br />

prononcé <strong>de</strong>s états dépressifs. Ils expliquent que même la<br />

libération a eu peu d’influence sur ces dépressions.<br />

Nous n’avons pas relevé <strong>de</strong> symptômes patents <strong>de</strong> dépression<br />

chez les anciens prisonniers <strong>de</strong>s hôpitaux psychiatriques spéciaux<br />

(lorsque nous les avons interrogés sur leur passé, nous leur avons<br />

posé <strong>de</strong>s questions aussi bien directes qu’indirectes, « cachées »).<br />

Nous l’expliquons ainsi : les détentions dans un camp nazi et dans<br />

un hôpital psychiatrique spécial soviétique ne peuvent être<br />

comparées ni par leur caractère, ni par l’intensité du stress. Si les<br />

victimes du racisme nazi ont été, pour la plupart, <strong>de</strong>s victimes<br />

passives, les prisonniers <strong>de</strong>s hôpitaux spéciaux avaient, quant à<br />

eux, été incarcérés à la suite d’actions (puisque le co<strong>de</strong> pénal<br />

assimilait à <strong>de</strong>s actions les paroles et les écrits) ; leur situation <strong>de</strong><br />

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