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Violences d'aujourd'hui, violence de toujours - Rencontres ...

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<strong>Violences</strong> d’aujourd’hui, <strong>violence</strong> <strong>de</strong> <strong>toujours</strong><br />

nucléaires et sacrifice <strong>de</strong>s forces <strong>de</strong> la tradition : empreinte<br />

fantasmatique du traumatisme <strong>de</strong> la guerre, <strong>toujours</strong> tabou, sur la<br />

société japonaise <strong>de</strong>s années cinquante. Dans le premier cas <strong>de</strong><br />

figure, les films américains <strong>de</strong> série B proposent un bestiaire<br />

apocalyptique et futuriste tout à fait détonant. Return of the Ape<br />

Man (Phil Rosen,1950), Le Monstre magnétique (Curt Siodmak,<br />

1953), Le Monstre <strong>de</strong>s temps perdus (Eugene Lourié, 1953), Des<br />

Monstres attaquent la ville (Gordon Douglas, 1954), Le Monstre<br />

vient <strong>de</strong> la mer (Robert Gordon, 1955), Tarantula (Jack Arnold,<br />

1955), illustrent le retour ou la venue d’un monstre né <strong>de</strong>s propres<br />

expériences (souvent atomiques) et <strong>de</strong> l’orgueuil démesuré <strong>de</strong> la<br />

société contemporaine. La Guerre <strong>de</strong>s mon<strong>de</strong>s (Byron Haskin,<br />

1953), Le jour où le mon<strong>de</strong> finit (Roger Corman, 1955), Les<br />

Survivants <strong>de</strong> l’infini (Joseph Newman, 1956), campent ces<br />

martiens qui cherchent, avec une froi<strong>de</strong>ur toute soviétique, à<br />

liqui<strong>de</strong>r l’espèce humaine. Tandis qu’A <strong>de</strong>s millions <strong>de</strong> kilomètres<br />

<strong>de</strong> la terre (Nathan Juran, 1957) mélange les <strong>de</strong>ux inspirations,<br />

puisque le monstre <strong>de</strong>structeur est ramené sur terre <strong>de</strong>puis Vénus<br />

par une mission d’officiers américains, puis s’échine, Alien avant la<br />

lettre, à exterminer les hommes qui l’approchent, avant <strong>de</strong><br />

s’échapper dans Rome (!) et <strong>de</strong> malmener la ville éternelle.<br />

Godzilla, quant à lui, est un immense saurien <strong>de</strong>s profon<strong>de</strong>urs <strong>de</strong><br />

l’océan ranimé par les radiations atomiques. Dans les films<br />

japonais qui le mettent en scène grâce à une animation ingénieuse<br />

mais explicite, ce monstre est lui-même une sorte d’explosion<br />

atomique, puisqu’il crache un rayon qui détruit toutes les matières,<br />

brûle <strong>de</strong>s immeubles entiers, désintègre les hommes. Godzilla, qui<br />

réincarne le cauchemar nucléaire, est cependant vaincu, vengeant<br />

en quelque sorte la défaite militaire japonaise puisqu’il est détruit<br />

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