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Violences d'aujourd'hui, violence de toujours - Rencontres ...

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<strong>Violences</strong> d’aujourd’hui, <strong>violence</strong> <strong>de</strong> <strong>toujours</strong><br />

condamnés à mort américains. J’ai lu un article disant que les<br />

recherches par l’ADN ont p.274 permis <strong>de</strong> disculper soixante d’entre<br />

eux, dont huit avaient déjà été exécutés.<br />

EZÉCHIAS RWABUHIHI : La prévention <strong>de</strong> ce genre <strong>de</strong><br />

catastrophe ne peut se trouver que dans ce que j’ai évoqué tout à<br />

l’heure, à savoir la responsabilité collective vis-à-vis <strong>de</strong>s <strong>violence</strong>s<br />

collectives. Cette responsabilité collective existe déjà à travers le<br />

système <strong>de</strong>s Nations unies. Pour en revenir au cas du Rwanda, la<br />

présence <strong>de</strong>s Casques bleus avant le génoci<strong>de</strong> n’a pas permis<br />

d’éviter le génoci<strong>de</strong>. Et pourtant ils avaient les moyens <strong>de</strong> l’éviter.<br />

Mais il leur a manqué, précisément, cette responsabilité, cette<br />

appropriation <strong>de</strong> la <strong>violence</strong> qui consisterait à se dire, non que ce<br />

sont <strong>de</strong>s Hutu qui vont tuer <strong>de</strong>s Tutsi, mais que ce sont <strong>de</strong>s<br />

hommes qui vont tuer <strong>de</strong>s hommes, que nous sommes <strong>de</strong>s<br />

hommes, que nous sommes là, et que nous <strong>de</strong>vons nous faire<br />

entendre. Les choses ne se sont pas passées comme ça. Il paraît<br />

que le général qui dirigeait le corps <strong>de</strong>s Casques bleus ne s’en est<br />

pas encore remis, et qu’aujourd’hui c’est lui qui est obligé <strong>de</strong> se<br />

faire soigner. Je veux dire par cela à quel point un tel manque <strong>de</strong><br />

responsabilité, déclaré, clair et net, <strong>de</strong>vant <strong>de</strong>s situations<br />

dangereuses, nous accuse tous. Je ne vois pas d’autre forme <strong>de</strong><br />

prévention, sinon dans l’éducation <strong>de</strong>s enfants. C’est un projet à<br />

long terme auquel il faut penser sérieusement.<br />

MICHEL MONOD : Je représente à Genève l’Internationale <strong>de</strong>s<br />

résistants à la guerre. J’ai été frappé d’entendre parler <strong>de</strong> la<br />

<strong>violence</strong> sous toutes ses formes et <strong>de</strong>s remè<strong>de</strong>s qu’on peut y<br />

apporter. Mais je constate que sur un plan officiel, le seul remè<strong>de</strong><br />

qu’on ait trouvé est encore l’armée, qui incarne la <strong>violence</strong> la plus<br />

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