24.06.2013 Views

Violences d'aujourd'hui, violence de toujours - Rencontres ...

Violences d'aujourd'hui, violence de toujours - Rencontres ...

Violences d'aujourd'hui, violence de toujours - Rencontres ...

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

<strong>Violences</strong> d’aujourd’hui, <strong>violence</strong> <strong>de</strong> <strong>toujours</strong><br />

Pour ce qui est <strong>de</strong> l’argument qui consiste à dire que le<br />

processus <strong>de</strong> mondialisation est le fait <strong>de</strong> décisions politiques, et<br />

qu’il n’y a par conséquent pas eu <strong>de</strong> violation <strong>de</strong> la souveraineté<br />

<strong>de</strong>s Etats, je crois qu’il faut être extrêmement pru<strong>de</strong>nt. Ces<br />

décisions politiques sont presque <strong>toujours</strong> le fait exclusif <strong>de</strong>s<br />

exécutifs nationaux. Le contrôle démocratique, précisément, ne<br />

s’exerce pas sur ces organisation supranationales, ni sur la<br />

décision <strong>de</strong> les créer. Il y a eu là un glissement et une perte <strong>de</strong><br />

contrôle sur les pouvoirs. Les exécutifs, dont on contrôlait la<br />

<strong>violence</strong> à l’intérieur <strong>de</strong> l’Etat, ont transféré un certain nombre <strong>de</strong><br />

leurs pouvoirs à <strong>de</strong>s institutions qui subissent beaucoup moins <strong>de</strong><br />

contrôle. Les pouvoirs <strong>de</strong> l’Union européenne, certes, sont limités<br />

par <strong>de</strong>s mécanismes <strong>de</strong> contrôle parlementaire et autres. Mais<br />

dans le cadre <strong>de</strong> l’OMC et d’un certain nombre d’organisations, il<br />

n’y a plus <strong>de</strong> contrôle. Il faut donc être relativement pru<strong>de</strong>nt.<br />

D’ailleurs, les quelques fois où on a <strong>de</strong>mandé aux populations si<br />

elles étaient d’accord avec ces transferts, que ce soit en Suisse à<br />

propos <strong>de</strong> l’Espace économique européen ou dans <strong>de</strong>s Etats<br />

membres <strong>de</strong> l’Union européenne lorsqu’il a fallu ratifier <strong>de</strong>s traités<br />

qui faisaient avancer l’intégration européenne, on a vu <strong>de</strong> fortes<br />

hésitations <strong>de</strong> la population. Je ne dis pas forcément <strong>de</strong>s refus.<br />

Mais en tout cas <strong>de</strong>s questionnements. Je pense donc que cet<br />

argument doit être relativisé.<br />

OLIVIER MONGIN : Deux mots sur les médias. La question est<br />

décisive. On rejoint ici celle du politique. Le temps <strong>de</strong>s médias<br />

n’est pas celui du politique et n’est pas celui du droit. Une société<br />

polyphonique — comme quelqu’un le disait très bien tout à l’heure<br />

— joue sur <strong>de</strong>s registres <strong>de</strong> temporalité multiples. Le temps <strong>de</strong>s<br />

médias est celui <strong>de</strong> l’urgence et du présent. p.083 C’est le plus<br />

114

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!