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Violences d'aujourd'hui, violence de toujours - Rencontres ...

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l’autre.<br />

<strong>Violences</strong> d’aujourd’hui, <strong>violence</strong> <strong>de</strong> <strong>toujours</strong><br />

UN INTERVENANT : J’aimerais partager quelques réflexions, en<br />

reprenant quelques éléments dans ce que je viens d’entendre. Je<br />

m’interroge sur l’origine <strong>de</strong> la <strong>violence</strong>, mais aussi sur ce qu’il y a<br />

après la <strong>violence</strong>, sur ce qui pourrait apporter un apaisement à la<br />

<strong>violence</strong>.<br />

Reprenons l’archétype du rapt d’Hélène, qui refléterait un<br />

manque <strong>de</strong> quelque chose : on va prendre cette femme à un<br />

autre. Ou bien, dans l’idée <strong>de</strong> priver les autres <strong>de</strong> leurs droits, <strong>de</strong><br />

leur liberté, ou même <strong>de</strong> ne pas tuer, on va jusqu’à les priver <strong>de</strong><br />

leur propre vie. Je me <strong>de</strong>man<strong>de</strong> s’il n’y a pas là un manque à<br />

combler, <strong>de</strong> nature peut-être existentielle, qui engendre la<br />

<strong>violence</strong>. Jusqu’où ce manque est-il un manque d’i<strong>de</strong>ntité ou un<br />

manque <strong>de</strong> sens dans sa propre existence ? Je rejoins ici les<br />

propos <strong>de</strong> Paul Ricœur, pour qui il y a une perte <strong>de</strong> l’i<strong>de</strong>ntité<br />

personnelle, ou même <strong>de</strong> la conscience individuelle, dans ce<br />

phénomène qui <strong>de</strong>vient un phénomène <strong>de</strong> masse. Quel serait le<br />

manque qui engendre cette <strong>violence</strong> si on va jusqu’à prendre la vie<br />

<strong>de</strong> l’autre, jusqu’à le priver <strong>de</strong> ses droits ? Est-ce que ce n’est pas<br />

précisément ce manque d’i<strong>de</strong>ntité personnelle ou ce manque <strong>de</strong><br />

sens dans sa propre vie ?<br />

Je vois encore, dans les propos <strong>de</strong> Serge Margel sur ce qui peut<br />

apaiser la <strong>violence</strong>, que le jugement semble ne pas y suffire. Il y<br />

aurait une survivance <strong>de</strong> la culpabilité, un manque qui ne serait<br />

pas apaisé ou comblé. Si ce manque est, éventuellement, un<br />

manque <strong>de</strong> sens ou d’i<strong>de</strong>ntité, je me <strong>de</strong>man<strong>de</strong> ce qui peut le<br />

combler. N’est-ce pas tout simplement le don, l’offran<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

quelque chose qui viendrait combler le manque existentiel ?<br />

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