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Violences d'aujourd'hui, violence de toujours - Rencontres ...

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<strong>Violences</strong> d’aujourd’hui, <strong>violence</strong> <strong>de</strong> <strong>toujours</strong><br />

pendant la nuit du samedi au dimanche n’auraient-elles pas un<br />

rapport direct avec les manifestations contre l’OMC ? Après tout,<br />

que représente l’OMC, si ce n’est la <strong>de</strong>structuration <strong>de</strong> certains<br />

mécanismes bien connus <strong>de</strong> solidarité, <strong>de</strong> mécanismes <strong>de</strong><br />

régulation <strong>de</strong> la société ? Pourquoi l’exaspération violente <strong>de</strong> cette<br />

nuit d’émeute ne serait-elle pas une forme d’action politique<br />

inconsciente ? Je crois que c’est aller un peu vite en besogne que<br />

d’écarter cette possibilité.<br />

UNE INTERVENANTE : On a à peine effleuré le fait que le<br />

système économique actuel est violent en lui-même. Dans <strong>de</strong>s<br />

débats publics que vous avez tenus, messieurs, à l’époque où vous<br />

meniez votre enquête sur les émeutes, un philosophe a parlé <strong>de</strong> la<br />

<strong>violence</strong> du système lui-même. Aujourd’hui, il n’est question que<br />

<strong>de</strong> compétitivité, et finalement d’écraser l’autre, dans un mon<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

gagnants et <strong>de</strong> perdants. On enseigne l’agressivité aux gens. On<br />

voit ce qui se passe dans l’industrie : le chantage que les<br />

industries et les multinationales font subir même aux Etats, etc.<br />

On a à peine effleuré ce sujet. Je trouve cela un peu bizarre.<br />

J’aimerais quand même que vous releviez que toute cette jeunesse<br />

qui se sent exclue répond à la <strong>violence</strong> par la <strong>violence</strong>.<br />

UNE INTERVENANTE : Je suis Brésilienne. A Genève, que je ne<br />

connais pas bien, il me semble qu’on n’ose plus être heureux,<br />

qu’on n’ose plus parler ou sourire, ou même dire que nous<br />

sommes heureux. Que se passe-t-il ? Il en va <strong>de</strong> même au Brésil.<br />

Nous <strong>de</strong>venons <strong>de</strong> plus en plus honteux p.144 d’être heureux. Nous<br />

avons peur <strong>de</strong> manifester quelque chose, <strong>de</strong> parler vraiment. Nous<br />

nous isolons, nous nous enfermons. Il me semble que les<br />

événements <strong>de</strong> 1998 cachent quelque chose <strong>de</strong> plus profond, <strong>de</strong><br />

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