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Violences d'aujourd'hui, violence de toujours - Rencontres ...

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<strong>Violences</strong> d’aujourd’hui, <strong>violence</strong> <strong>de</strong> <strong>toujours</strong><br />

lequel a travaillé Paul Virilio, est importante. Ce qui est en jeu est<br />

le dépérissement du lien social. Cette thématique est essentielle.<br />

Dès qu’il y a dépérissement du lien social, il y a impossibilité <strong>de</strong><br />

voir l’autre. Il est important <strong>de</strong> voir son enfant. On sait bien<br />

qu’aujourd’hui, à cause du stress, qui est <strong>de</strong>venu une modalité<br />

banale <strong>de</strong> vie, on ne voit plus celui qu’on a à ses côtés, on a <strong>de</strong> la<br />

difficulté à l’entendre. On ne sait plus ce qu’il dit. Le<br />

dépérissement du lien social existe aussi entre générations. Ce<br />

point me semble intime, intrinsèque à la mo<strong>de</strong>rnité, et mérite une<br />

réflexion articulée sur les réalités concrètes. Il y a aussi une<br />

problématique du lien. Dorénavant, je pense que les réflexions<br />

<strong>de</strong>vraient être articulées sur les réalités concrètes, et non pas<br />

dissociées, <strong>de</strong> manière à ne pas accroître cette sorte <strong>de</strong><br />

schizophrénie à laquelle nous mène, <strong>de</strong> manière parfois aveugle, la<br />

mo<strong>de</strong>rnité.<br />

ABRAHAM SAKHNOWSKY : J’ai vécu en tant qu’enfant l’époque<br />

<strong>de</strong> la Shoah. A la fin, on s’est dit : plus jamais ça. Or,<br />

malheureusement, notre siècle a été un siècle <strong>de</strong> <strong>de</strong>structions<br />

astronomiques. Je rejoins Monsieur Rwabuhihi : il est vrai qu’il<br />

existe beaucoup <strong>de</strong> symptômes <strong>de</strong> la <strong>violence</strong>, mais nous ne<br />

savons pas quel diagnostic porter. Ne pourrait-on pas créer,<br />

comme pour les gran<strong>de</strong>s épidémies, une sorte <strong>de</strong> vaccin ? On irait<br />

dans les pays où un conflit va éclater, pour agir avant que le<br />

conflit ne commence. Par ailleurs, pendant toutes ces <strong>Rencontres</strong>,<br />

il n’a pas été question <strong>de</strong> la <strong>violence</strong> par la justice. On sait qu’aux<br />

Etats-Unis un meurtrier peut être condamné à mort. N’est-ce pas<br />

répondre à la <strong>violence</strong> par la <strong>violence</strong> ?<br />

GEORGES NIVAT : Nous avons évoqué les trois mille six cents<br />

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