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Violences d'aujourd'hui, violence de toujours - Rencontres ...

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<strong>Violences</strong> d’aujourd’hui, <strong>violence</strong> <strong>de</strong> <strong>toujours</strong><br />

<strong>de</strong> réponse définitive. Mais entre précarité et <strong>violence</strong>, il y a<br />

vraiment un lien qu’il faut analyser.<br />

ANTOINE MAURICE : Il faut encore que nous parlions du malaise<br />

qui règne à Genève, et <strong>de</strong> la question <strong>de</strong> l’auto<strong>de</strong>struction, <strong>de</strong> la<br />

<strong>violence</strong> tournée contre soi-même.<br />

FARHAD KHOSROKHAVAR : Si on part <strong>de</strong> l’idée que la<br />

subjectivation se définit comme la construction d’un sujet<br />

autonome, il faut bien constater que celle-ci se fait pour le meilleur<br />

et pour le pire, malheureusement. Plus on est sujet, plus la<br />

conscience malheureuse est forte. Il n’y a pas <strong>de</strong> réponse à cela.<br />

La mise en place d’une politique du sujet, si elle était possible,<br />

<strong>de</strong>vrait s’accompagner, comme vous le suggérez, d’une politique<br />

du bonheur. Comment transformer la conscience malheureuse en<br />

conscience heureuse par une politique publique ? C’est la question.<br />

MICHEL WIEVIORKA : On voit bien qu’il y a un déchaînement <strong>de</strong><br />

<strong>violence</strong> dans un certain nombre <strong>de</strong> cas, par exemple à Genève.<br />

Cela a manifestement affecté le public. Les Genevois n’étaient<br />

vraisemblablement pas habitués à cette forme <strong>de</strong> <strong>violence</strong>. La<br />

presse a apporté son eau au moulin d’une forme <strong>de</strong> médiatisation<br />

qui a contribué, à son tour, à l’accentuation <strong>de</strong>s choses. Mais en<br />

France, il y a vingt ans qu’on nous dit que les banlieues vont<br />

s’embraser, et qu’elles vont mettre la société globale à feu et à<br />

sang. Je n’ai rien vu venir. Pour ce qui est <strong>de</strong> la recru<strong>de</strong>scence <strong>de</strong>s<br />

<strong>violence</strong>s dans les établissements scolaires, pendant les trois<br />

<strong>de</strong>rnières années, c’est vrai. Mais sur six ans ? Ce sont <strong>de</strong>s<br />

données statistiques que l’on construit. Je ne veux pas nier le fait<br />

que sur les trois <strong>de</strong>rnières années il y ait une accentuation <strong>de</strong> la<br />

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