24.06.2013 Views

Violences d'aujourd'hui, violence de toujours - Rencontres ...

Violences d'aujourd'hui, violence de toujours - Rencontres ...

Violences d'aujourd'hui, violence de toujours - Rencontres ...

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

<strong>Violences</strong> d’aujourd’hui, <strong>violence</strong> <strong>de</strong> <strong>toujours</strong><br />

<strong>de</strong> sa politique financière, n’est plus maître <strong>de</strong> sa sécurité, et que<br />

par conséquent <strong>de</strong>s attributs traditionnels <strong>de</strong> la souveraineté<br />

commencent à lui échapper. Mais, comme je le suggérais tout à<br />

l’heure, cette souveraineté ne s’évanouit pas dans le ciel pour faire<br />

place à une coopération harmonieuse. Elle signifie d’autres<br />

phénomènes <strong>de</strong> domination ou d’hégémonie, que nous <strong>de</strong>vons<br />

avoir le courage et la lucidité d’examiner. Lorsqu’on parle <strong>de</strong> la<br />

globalisation comme d’un processus inexorable, on oublie que<br />

toutes les gran<strong>de</strong>s étapes <strong>de</strong> la mondialisation ont été le fait <strong>de</strong><br />

décisions étatiques. Il en est allé ainsi pour la désintégration du<br />

système monétaire <strong>de</strong> Bretton Woods en 1971, comme pour la<br />

dérégulation financière, pour l’Acte unique européen, pour le<br />

processus <strong>de</strong> libéralisation <strong>de</strong>s échanges dans le cadre <strong>de</strong> l’OMC.<br />

Ce ne sont pas <strong>de</strong>s choses qui se font par le seul jeu <strong>de</strong>s<br />

transnationales. Elles arrivent par le biais <strong>de</strong> décisions politiques. A<br />

ce niveau, il y a effectivement souveraineté. Mais le problème,<br />

c’est que les p.082 démocraties ne sont plus <strong>toujours</strong> en prise avec<br />

les pouvoirs qui déterminent ces évolutions politiques.<br />

NICOLAS LEVRAT : J’aimerais revenir sur quelques-unes <strong>de</strong>s<br />

questions qui ont été posées. Pour ce qui concerne le pouvoir <strong>de</strong>s<br />

médias et la <strong>violence</strong>, je pense que le seul pouvoir <strong>de</strong>s médias, par<br />

rapport à la <strong>violence</strong> — en mettant à part la fiction —, c’est <strong>de</strong><br />

diriger le projecteur sur certaines <strong>violence</strong>s plutôt que sur d’autres.<br />

C’est un réel pouvoir. C’est cela qui fait, par exemple, qu’on va<br />

parler <strong>de</strong> la <strong>violence</strong> économique que subissent les chômeurs ou<br />

au contraire qu’on va l’occulter. Les médias ont donc un véritable<br />

pouvoir, celui <strong>de</strong> sélectionner les <strong>violence</strong>s qui vont apparaître ou<br />

non. Je doute que leur pouvoir aille au-<strong>de</strong>là.<br />

113

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!