24.06.2013 Views

Violences d'aujourd'hui, violence de toujours - Rencontres ...

Violences d'aujourd'hui, violence de toujours - Rencontres ...

Violences d'aujourd'hui, violence de toujours - Rencontres ...

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

<strong>Violences</strong> d’aujourd’hui, <strong>violence</strong> <strong>de</strong> <strong>toujours</strong><br />

Ricœur sur la pluralité <strong>de</strong> Satan au titre même <strong>de</strong> la table ron<strong>de</strong><br />

sur « Ethique et <strong>violence</strong> », et en rapport avec la présentation <strong>de</strong><br />

Mark Hunyadi. Je n’assume pas, p.239 comme Paul Ricœur le fait lui-<br />

même, l’usage <strong>de</strong> Satan et <strong>de</strong> sa pluralité, essayant dans ma<br />

propre réflexion sur le mal <strong>de</strong> m’en tenir à un point <strong>de</strong> vue<br />

strictement anthropologique. Il en résulte que finalement la notion<br />

<strong>de</strong> mal est plus complexe et difficile à abor<strong>de</strong>r que celle <strong>de</strong><br />

<strong>violence</strong>. Celle-ci a une immédiateté. L’éthique, aujourd’hui, est en<br />

gran<strong>de</strong> partie une réflexion sur la <strong>violence</strong>. Je me <strong>de</strong>man<strong>de</strong> si la<br />

pluralité que signalait Paul Ricœur ne <strong>de</strong>vrait pas être déplacée sur<br />

les <strong>violence</strong>s, ce qui expliquerait d’ailleurs qu’on ne peut pas<br />

facilement conceptualiser la <strong>violence</strong>.<br />

Sur ce point, j’ai été un peu gêné quand Mark Hunyadi a<br />

présenté les contraires <strong>de</strong> la <strong>violence</strong> en commençant par le mot<br />

éthique. Il m’a semblé que dans tous les termes qu’il a envisagés,<br />

on peut regrouper les trois <strong>de</strong>rniers, qui forment une sorte <strong>de</strong><br />

constellation (reconnaissance, médiation, amour). A un <strong>de</strong>gré<br />

supérieur il y a le couple paix-conflit, qui est plutôt d’orientation<br />

politique. Et j’aimerais, bien que n’ayant aucun rapport avec la<br />

pensée indienne, réhabiliter la notion <strong>de</strong> non-<strong>violence</strong>. Car je me<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> si, en face <strong>de</strong> la pluralité <strong>de</strong>s <strong>violence</strong>s, la non-<strong>violence</strong><br />

n’est pas la seule unité qui s’impose à nous, surtout <strong>de</strong>puis que la<br />

guerre atteint plus les civils que les militaires — la notion <strong>de</strong><br />

guerre est en pleine décomposition, alors qu’au contraire la<br />

<strong>violence</strong> se retrouve jusque sur les autoroutes. Il en résulte que je<br />

me suis <strong>de</strong>mandé si, au lieu du mot éthique, qui couvre tout, le<br />

terme <strong>de</strong> non-<strong>violence</strong> n’était pas l’unité impérative qui,<br />

précisément, <strong>de</strong>vrait remplacer ce que vous avez appelé, un peu<br />

vite, l’éthique, étant entendu que l’éthique est la recherche d’une<br />

339

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!