Un cheminement de guérison : Le rétablissement du mieux-être

chapitre quatre
À l’échelle nationale, cinq groupes de discussion qui regroupaient des personnes occupant des postes
clés au sein de projets « prometteurs » ont été conviés. Dans le cadre d’ateliers, ils ont fourni de
l’information sur les qualités attribuées aux guérisseurs, sur les approches thérapeutiques et sur les
indicateurs de changement au niveau communautaire. Les participants ont partagé leurs expériences,
leur vision et leurs connaissances approfondies, dans le but de mettre en lumière des orientations, des
stratégies communes, ainsi que le recours à des méthodes uniques dans le cadre de leurs projets.
En juillet 2004, une rencontre nationale réunissant des Survivants, de même que le personnel affecté aux
projets financés par la FADG et d’autres intervenants membres de collectivités, a eu lieu à Edmonton.
Deux milles personnes y ont participé, dont six cents quatre-vingt-dix (690) parmi eux se sont inscrits
à titre de Survivants. Comme à la Conférence de Squamish tenue en 1998, cette rencontre a permis
de recueillir des informations/impressions ou opinions constructives et importantes suivant une
perspective nationale, des données précieuses qui ont été intégrées aux résultats de l’évaluation.
Afin d’obtenir de la rétroaction touchant les dimensions organisationnelles, des entrevues téléphoniques
ont été faites auprès des membres du conseil d’administration et des membres du personnel de la
FADG. Les personnes interviewées ont été choisies en raison de leur connaissance approfondie
de l’activité communautaire. Ces entretiens avaient pour but d’obtenir l’opinion de ces personnes
concernant la répartition des ressources, les besoins prioritaires, les leçons retenues et les défis à
relever.
L’évaluation des programmes sociaux n’est pas une démarche scientifique précise. S’inspirant des travaux
scientifiques des laboratoires de recherche, la théorie évaluative conçoit la méthode idéale comme une
démarche visant à identifier les effets visés par une intervention, pour ensuite comparer un groupe ayant
suivi un traitement à un groupe semblable n’ayant reçu aucun traitement. Des mesures de variables ou
des observations sont prises avant et après l’évaluation dans le but d’identifier les différences entres les
groupes qui peuvent être attribuables à l’intervention. Il reste cependant que des êtres ne sont jamais
complètement identiques et qu’il y a bien des influences extérieures au programme qui bouleversent
leur vie. Il est rare qu’on ait recours dans l’évaluation de programmes sociaux à une comparaison de
groupes appariés étant donné le coût rattaché au regroupement de groupes équivalents et le problème
d’ordre moral associé au fait de ne pas administrer de traitement à des groupes ayant des besoins
également non comblés à qui on ferait appel seulement dans le but de servir de points de comparaison.
On applique souvent des moyens d’évaluation « avant/après » pour mesurer les effets d’une intervention
au sein d’un même groupe, mais encore là, les effets émanant d’influences à l’oeuvre, autres que celles
du programme, viennent brouiller les résultats. Les évaluateurs accordent beaucoup d’attention aux
outils d’évaluation comme les questionnaires pour s’assurer qu’ils mesurent correctement les items; par
contre, on émet de sérieuses réserves à l’effet que les tests conçus dans l’optique d’une culture donnée
ne sont pas fiables s’ils sont administrés dans un contexte interculturel. Pour renforcer la confiance
accordée aux résultats de l’évaluation, il faut en reconnaître les limitations et adopter des approches
permettant de présenter un tableau juste et équilibré de résultats positifs et négatifs.
Les évaluations que la FADG a effectuées présentent plusieurs limitations. Les enquêtes et les
réponses au questionnaire du participant (QIP) constituent un échantillonnage autosélectionné
volume i : un cheminement de guérison : le rétablissement du mieux-être