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Un cheminement de guérison : Le rétablissement du mieux-être

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0 annexe s<br />

même qu’un nombre beaucoup plus élevé d’Autochtones inculpés pour avoir commis <strong>de</strong>s actes<br />

<strong>de</strong> violence et d’abus (Hylton, 2002), il est bien possible que les nombres établis par Bowlus et<br />

coll. sont une sous-estimation importante <strong>de</strong>s coûts véritables liés aux frais <strong>de</strong> justice et à ceux <strong>de</strong><br />

nature pénale associés à la maltraitance dans les pensionnats;<br />

• Coûts rattachés aux services sociaux <strong>de</strong>s secteurs privé et public. Bowlus et coll. évaluent les<br />

pourcentages <strong>de</strong>s budgets provinciaux consacrés aux services <strong>de</strong>stinés aux enfants victimes<br />

d’abus. <strong>Le</strong> niveau par habitant <strong>de</strong>s dépenses dédiées aux services à l’enfance et à la famille dans<br />

<strong>de</strong> nombreuses collectivités autochtones est plus élevé que celui <strong>de</strong> nombreuses collectivités<br />

non autochtones compte tenu que, d’après ce que l’on sait, les collectivités autochtones sont plus<br />

fortement tributaires <strong>de</strong>s services d’ai<strong>de</strong> à l’enfance et à la famille. De plus, il y a <strong>de</strong>s coûts assumés<br />

par le gouvernement fédéral, associés aux services sociaux dispensés aux Autochtones, qui ne sont<br />

pas inclus dans les calculs <strong>de</strong> Bowlus et coll. Par conséquent, les hypothèses <strong>de</strong> Bowlus et coll.<br />

ayant trait aux coûts <strong>de</strong>s services sociaux risquent fort d’<strong>être</strong> une sous-estimation importante <strong>de</strong>s<br />

coûts véritables liés à la maltraitance dans les pensionnats;<br />

• Coûts liés à l’é<strong>du</strong>cation spéciale dans les écoles. Il n’y a aucune raison <strong>de</strong> croire que le coût <strong>de</strong>s<br />

services d’é<strong>du</strong>cation spéciale pourrait <strong>être</strong> moins élevé dans le cas <strong>de</strong>s enfants autochtones qu’il ne le<br />

serait pour d’autres enfants. En fait, les besoins en matière d’é<strong>du</strong>cation spéciale sont probablement<br />

supérieurs dans bien <strong>de</strong>s collectivités autochtones. Par contre, les écoles dans les réserves, comme<br />

dans d’autres collectivités autochtones rurales et éloignées, n’offrent bien souvent que peu <strong>de</strong> services<br />

d’é<strong>du</strong>cation spéciale en comparaison aux écoles urbaines. Par conséquent, les coûts peuvent <strong>être</strong><br />

inférieurs, non pas en raison <strong>de</strong>s besoins, mais plutôt <strong>du</strong> fait qu’il y a insuffisance <strong>de</strong> fonds pour<br />

dispenser les services. D’autre part, si <strong>de</strong>s services d’é<strong>du</strong>cation spéciale sont offerts, un pourcentage<br />

plus élevé d’enfants autochtones sont susceptibles d’en bénéficier. Il faut donc considérer ces facteurs<br />

comme compensatoires et les calculs <strong>de</strong> Bowlus et coll. comme une estimation raisonnable <strong>de</strong>s<br />

coûts <strong>de</strong> l’é<strong>du</strong>cation spéciale associés à la maltraitance dans les pensionnats;<br />

• Coûts <strong>de</strong> la santé à court et à long termes. <strong>Le</strong> taux <strong>de</strong> fréquence <strong>de</strong> maladie chronique est<br />

beaucoup plus élevé chez les Autochtones que dans le reste <strong>de</strong> la population et il y a tout lieu <strong>de</strong><br />

croire que les Survivants <strong>de</strong>s pensionnats et leur famille ont un risque aggravé d’en <strong>être</strong> atteints.<br />

Ces constatations sont compatibles avec les résultats <strong>de</strong> Bowlus et coll. touchant les effets sur<br />

la santé <strong>de</strong>s mauvais traitements faits aux enfants dans la population en général. En examinant<br />

les profils <strong>de</strong> maladies <strong>de</strong>s populations autochtones et non autochtones, on pourrait faire une<br />

comparaison approfondie <strong>de</strong>s effets sur la santé <strong>de</strong> la violence ou <strong>de</strong> la maltraitance (ainsi que <strong>de</strong>s<br />

dépenses <strong>de</strong> santé connexes), mais il n’y a aucune raison <strong>de</strong> croire que les Autochtones subiraient<br />

<strong>de</strong>s conséquences moins graves entraînées par la maltraitance. En fait, ces conséquences risquent<br />

fort d’<strong>être</strong> beaucoup plus graves vu qu’à priori, les Autochtones ont fréquemment un état <strong>de</strong> santé<br />

physique et émotionnel plus affaibli. 4 Par ailleurs, comme d’autres services dans <strong>de</strong>s milieux ruraux<br />

4 En fait,les conséquences risquent fort d’<strong>être</strong> plus graves chez les Autochtones. Comme Bowlus et coll. le font ressortir :<br />

[ tra<strong>du</strong>ction ] « Si un enfant vit dans la pauvreté ou est membre d’un groupe ethnique ou d’un groupe racial subissant<br />

<strong>de</strong> la discrimination, les conséquences <strong>de</strong> la violence (<strong>de</strong> la maltraitance) seront gran<strong>de</strong>ment accrues <strong>de</strong> telle façon qu’on<br />

pourra les apprécier qualitativement, mais sans jamais pouvoir les mesurer adéquatement » (2003 : 3).<br />

volume i : un <strong>cheminement</strong> <strong>de</strong> <strong>guérison</strong> : le <strong>rétablissement</strong> <strong>du</strong> <strong>mieux</strong>-<strong>être</strong>

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