Un cheminement de guérison : Le rétablissement du mieux-être

chapitre sept
1. continuer la prise de contact pour joindre les segments mal desservis ou ayant des besoins spéciaux
parmi les Survivants et les collectivités touchés par les répercussions intergénérationnelles; mettre
tout en œuvre pour que chaque collectivité ayant identifié un besoin puisse avoir la possibilité de
mettre en place une activité de guérison;
2. continuer de fournir de l’appui aux projets financés pendant une période optimale, ce qu’on a
estimé en moyenne à 10 ans;
3. faciliter la mise au point, la documentation et l’évaluation de pratiques de guérison efficaces et le
partage de ces pratiques au sein de la communauté de la santé et de la guérison;
4. appuyer l’autodétermination et l’autonomie dans les collectivités autochtones à mesure qu’elles
assument progressivement des responsabilités, instaurant des services et des réseaux d’entraide
adaptés à la réalité culturelle.
7.11 Poursuivre dans la foulée des efforts réalisés
Les projets de guérison ont été confrontés à des besoins pressants, aigus, s’étendant au-delà des personnes,
entraînant la déstabilisation des familles et le surmenage des réseaux de soutien communautaires, des
besoins auxquels ils ont essayé de répondre. Il est essentiel d’assurer la continuité des services pour
atteindre un niveau de stabilité, que ce soit dans le cas d’une démarche de guérison individuelle ou d’une
démarche collective. La contrainte de temps comme élément constitutif de l’accord de financement
existant alliée à l’obligation d’offrir la possibilité à l’ensemble des régions et des sous-groupes d’obtenir
équitablement du financement a abouti à la cessation prématurée de projets fructueux pour pouvoir
déplacer des ressources et les affecter à des propositions inscrites tardivement. Le fait d’amener des
participants traumatisés à commencer un cheminement de guérison et manquer à son engagement
envers eux en ne s’assurant pas qu’ils ont passé au travers de la démarche et qu’ils sont en lieu sûr frise
l’irresponsabilité. La capacité d’appuyer des projets communautaires sélectionnés pendant une période
de 7 à 12 ans exige des engagements pluriannuels à l’égard des projets financés et, par conséquent, des
bailleurs de fonds de la FADG.
L’affectation initiale de ressources dont on a pu disposer pour l’investissement stratégique de notre
premier mandat a satisfait à certains aspects du besoin de prévisibilité. D’un autre côté, l’obligation
d’engager le fonds de guérison dans les quatre années suivant le premier anniversaire de la FADG a
apporté des distorsions entravant la planification financière. Nous recommandons fortement l’octroi
d’un fonds de dotation qui permettrait des déboursements mesurés sur une période prolongée et une
autorisation d’engagements pluriannuels stables relativement à la guérison. Un fonds de dotation
de 600 millions $ est projeté pour permettre des déboursements d’une somme de 22 à 25 millions
$ annuellement aux projets, plus une capacité financée séparément du volet de la recherche et de
la publication/diffusion d’ouvrages, ainsi que les dépenses administratives. L’importance accordée
aux partenariats dans le cadre de projets communautaires continuera de l’être, tout comme le sera
la mise en place de cadres d’évaluation, ce qui est déjà en marche. Des outils visant l’amélioration du
repérage des résultats/incidences des interventions de guérison au niveau communautaire seront
élaborés. Un appui à plus long terme aux projets sélectionnés et une vérification de concordance
continue avec les données de l’Enquête longitudinale régionale sur la santé des Premières Nations
(ERS) 2002-2003 permettront de mener une recherche longitudinale sur les modèles de guérison
volume i : un cheminement de guérison : le rétablissement du mieux-être
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