Un cheminement de guérison : Le rétablissement du mieux-être

chapitre quatre
4.1 introduction
Évaluation des progrès réalisés
Ce chapitre présente un abrégé du Volume II, Mesurer les progrès : évaluation des programmes, un
compte rendu exhaustif des méthodes auxquelles on a eu recours pour recueillir l’information sur
l’efficacité des programmes et pour analyser les données obtenues de diverses sources; de plus, on y
fournit les renseignements sur les questionnaires et le protocole des entrevues utilisés pour obtenir de
l’information auprès des responsables de projets et des participants. C’est Kishk Anaquot Health Research
qui, au moyen d’un contrat d’entreprise avec la Fondation autochtone de guérison, a principalement
recueilli et analysé ces données d’information. La division de la recherche de la FADG a encadré les
démarches d’évaluation et elle a secondé les efforts en assurant le suivi des processus d’évaluation dans
le but d’accroître le taux de réponse des projets concernés. Le personnel des programmes, surtout les
coordonnateurs du soutien communautaire (CSC), a prêté main-forte pour interpréter l’intention et
le contenu de la demande d’information et pour inciter les gens à participer et à préparer des études
de cas.
En 1998, au moment de la mise sur pied de la FADG, il y avait déjà des activités de guérison dans les
collectivités autochtones qui étaient effectuées bénévolement et qui faisaient aussi partie intégrante de
services subventionnés par l’État. À titre d’exemple, des Aînés conseillaient les gens et ils contribuaient
à renouveler l’intérêt à l’égard des enseignements traditionnels en matière de santé et de bien-être.
Sous la gouverne des autorités locales, des cercles de guérison et des groupes d’Alcooliques Anonymes
étaient en marche. En outre, dans de nombreuses collectivités autochtones, les programmes de lutte
contre l’abus de l’alcool et des drogues fonctionnaient et, à quelques endroits, on avait établi des
services de soutien aux victimes de violence conjugale. Le Native Counselling Services of Alberta et le
Aboriginal Healing and Wellness Strategy en Ontario sont des exemples de programmes subventionnés
par la province dans le but d’appuyer des stratégies de prise en charge/d’adaptation de la personne et
d’aider les collectivités dans leur démarche de guérison. Dans le cadre de ces initiatives, l’expérience
vécue dans les pensionnats a souvent été reconnue comme une source de stress et de détresse, mais ces
souffrances ne constituaient pas la préoccupation centrale des activités du programme. Des groupes de
Survivants, notamment ceux de la Indian Residential School Survivors Society en Colombie-Britannique,
avaient précisément comme priorité une démarche de guérison liée aux effets laissés par l’expérience
des pensionnats. Au départ, ces groupes se sont réunis pour s’apporter un soutien mutuel et venir en
aide aux membres engagés dans des procédures judiciaires. Cependant, ils n’étaient pas suffisamment
outillés pour dispenser les connaissances nécessaires à la poursuite d’une démarche de guérison, pour
développer méthodiquement la capacité de guérir des séquelles des pensionnats et pour intervenir de
façon thérapeutique.
La Fondation autochtone de guérison s’est avérée un nouvel engagement d’aide : une organisation
nationale visant à aider les peuples autochtones à s’aider eux-mêmes dans la démarche de guérison
des séquelles que les abus subis dans les pensionnats ont laissées sur les plans personnel et social.
Les projets communautaires axés sur la définition des besoins et la mise en oeuvre des activités ont
contribué à façonner le nouveau programme. En effet, la FADG ne disposait d’aucune information
volume i : un cheminement de guérison : le rétablissement du mieux-être
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