Un cheminement de guérison : Le rétablissement du mieux-être

chapitre quatre
Capacité des autochtones de guérir les autres
Les participants aux projets et le personnel des projets s’entendent pour dire qu’un nombre important
de personnes autochtones ont acquis des compétences qui leur permettent d’aider la démarche de
guérison à progresser à l’intérieur de leur famille et de leur communauté et de mieux gérer les crises.
Cependant, des informateurs ont identifié un besoin persistant d’améliorer les connaissances et les
compétences afin que les intervenants communautaires puissent agir avec plus d’efficacité auprès
des Survivants, particulièrement les personnes présentant des cas sévères qu’on définit comme des
traumatismes graves, l’incapacité de participer à un groupe, une dépendance qui met la vie en danger
ou une histoire de tentative de suicide. Quand on fait mention de besoins de formation pressants,
on fait référence à l’intervention en situation de crise, à la sensibilisation au sujet de traumatisme, les
capacités reliées au counselling et à la dynamique familiale, particulièrement le counselling auprès
des victimes et des agresseurs. La participation de bénévoles dans 263 organisations ayant rapporté
des résultats en cette matière a constitué un apport annuel estimé à 2 839 200 $ à la guérison
communautaire, 107 représentant des ressources jusque là inexploitées au niveau communautaire comme
soutien à la démarche de guérison. De la formation formelle et informelle offerte aux bénévoles s’est
avérée un apport d’une valeur infinie pour le développement de la capacité de guérison communautaire.
L’expérience et la réflexion générées par ce vécu dans le cadre des projets ont permis de dégager le
profil d’un bon guérisseur/aidant; ce sont des qualités/capacités recherchées qui peuvent être attestées
et un profil qui peut être précisé dans le but de s’en inspirer pour l’élaboration d’un futur contenu et
prestation de formation.
lien entre les survivants et les guérisseurs
Les répondants aux trois enquêtes nationales ont permis de déterminer que 111 170 personnes avaient
participé à des activités de guérison et que 394 organisations les avaient parrainées. Si on extrapolait
ces nombres et qu’on prenait en considération l’ensemble des 725 organisations ayant mis en marche
des projets financés par la FADG, on déduirait que 204 564 personnes auraient pu participer à la
démarche de guérison facilitée par le programme de financement de la FADG. Ce nombre comprend
les participants à des événements au niveau communautaire comme des festivités et des pow-wows,
de même que des activités thérapeutiques individuelles ou de groupe. Le degré de participation,
d’engagement dans la démarche, varie de 2 à 1 225 heures vouées à cet effet, ce qui représente une
moyenne de 149 heures consacrées aux activités du programme (médian=80 heures). Dans le cadre
de l’enquête nationale 2004, 63 pour cent des répondants (n=209) ont rapporté que les collectivités
n’avaient jamais auparavant attaqué de front les séquelles des abus physiques et sexuels commis dans
les pensionnats. Le bien-fondé des activités financées est une fois de plus démontré par le nombre
accru de personnes ayant des besoins spéciaux qui se présentent pour obtenir des services. Dans le
cadre de la première enquête, 7 589 participants ont été identifiés comme des personnes ayant des
besoins spéciaux. Pour les 3 enquêtes, on dénombrait un total de 27 855 participants ayant des besoins
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