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Un cheminement de guérison : Le rétablissement du mieux-être

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chapitre six<br />

à 38,2 pour cent (respectivement) <strong>de</strong>s répondants qui ne sont jamais allés au pensionnat. 225 Quant à<br />

l’EPA, 82,5 pour cent <strong>de</strong> ceux vivant hors réserve et ayant été au pensionnat ont dit que <strong>de</strong> préserver<br />

la langue autochtone était très important pour eux ou assez important. Ces résultats se comparent<br />

aux 57,9 pour cent (autres répondants) ayant indiqué que le maintien <strong>de</strong> la langue était important.<br />

En 2001, l’APN a co-subventionné une étu<strong>de</strong> intitulée Effect of Family Disruption on Aboriginal and<br />

Non-Aboriginal Inmates. 226 Cette étu<strong>de</strong> a mis à contribution 172 détenus dont 35 (20 %) avait fréquenté<br />

un pensionnat et 110 (63 %) avait été associé au service <strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong> sociale à l’enfance. Ceux qui avaient<br />

fréquenté le pensionnat ont considéré cette expérience comme négative, alors que 77 pour cent ont dit<br />

avoir été victimes d’abus physique et/ou sexuel au pensionnat. L’âge moyen <strong>de</strong> ces détenus autochtones<br />

au moment <strong>de</strong> leur admission étaient chez les hommes <strong>de</strong> 29,9 ans et chez les femmes, 31,7 ans, l’âge<br />

<strong>de</strong> la cohorte étant ainsi plus jeune que la majeure partie <strong>de</strong>s Survivants <strong>de</strong>s pensionnats. À la question<br />

posée sur leur attachement envers la culture autochtone, il y a eu peu <strong>de</strong> différence au niveau <strong>de</strong> la<br />

participation à la culture/aux activités culturelles pendant leur enfance entre ceux qui ont fréquenté<br />

les pensionnats et ceux n’ayant pas fréquenté les pensionnats (57 % et 50 % respectivement). Tant <strong>du</strong><br />

côté <strong>de</strong>s anciens élèves que <strong>de</strong> celui <strong>de</strong>s personnes n’ayant jamais fréquenté le pensionnat, ils ont dit<br />

ressentir actuellement un profond attachement envers la culture autochtone (anciens élèves : 83 %;<br />

n’ayant pas fréquenté le pensionnat : 73 %). 227<br />

L’augmentation <strong>de</strong> l’attachement à la culture était plus marquée chez les détenus qui avaient fait<br />

l’expérience <strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong> sociale à l’enfance, soit <strong>de</strong> l’adoption, <strong>du</strong> placement familial ou <strong>du</strong> foyer <strong>de</strong> groupe.<br />

Malgré que les pourcentages indiquant la participation aux activités culturelles autochtones étaient<br />

assez similaires chez ceux ayant fait l’expérience <strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong> sociale à l’enfance et les autres n’ayant pas<br />

eu ce type d’expérience pendant leur enfance (57 % et 49 % respectivement) et que la participation<br />

actuelle aux activités culturelles offertes dans l’établissement n’indiquait qu’une faible différence<br />

(82 % pour ceux <strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong> sociale à l’enfance et 77 % chez ceux ne l’ayant pas vécue), l’attachement<br />

envers la culture qu’ils ont rapportée différait <strong>de</strong> façon significative. Quatre-vingt-un pour cent <strong>de</strong><br />

ceux ayant fait l’expérience <strong>du</strong> placement disaient <strong>être</strong> attachés à leur culture, alors que 63 pour cent<br />

<strong>de</strong> ceux n’ayant pas vécu le placement pendant l’enfance indiquaient un attachement. 228 L’importance<br />

<strong>de</strong> la culture a été décrite par <strong>de</strong>ux répondants :<br />

[tra<strong>du</strong>ction] [ Je me] sens plus [engagé] dans la culture autochtone pendant que je suis à<br />

l’ombre [en institution]. Cela m’ai<strong>de</strong> à rester sain d’esprit. Je vais aux sueries une couple <strong>de</strong> fois<br />

par semaine. Ils me font comprendre l’importance <strong>de</strong> la vie et ils m’ai<strong>de</strong>nt à gar<strong>de</strong>r l’estime et<br />

le respect <strong>de</strong> soi. [Au <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> l’institution], la culture autochtone permet <strong>de</strong> se centrer sur<br />

les objectifs, les priorités, et non sur d’autres options comme faire la fête, etc. <strong>Le</strong> respect envers<br />

soi-même et les autres. J’ai beaucoup appris <strong>de</strong> mon grand-père. 229<br />

[tra<strong>du</strong>ction] Je suis <strong>de</strong>venu plus attaché à la culture <strong>de</strong>puis que je suis en prison. [Il y a]<br />

plus <strong>de</strong> possibilités <strong>de</strong> participation /d’engagement dans la culture qu’en ville. Au <strong>de</strong>hors, je<br />

vis en ville. C’est <strong>du</strong>r d’<strong>être</strong> engagé dans la culture à ce moment-là. 230<br />

volume i : un <strong>cheminement</strong> <strong>de</strong> <strong>guérison</strong> : le <strong>rétablissement</strong> <strong>du</strong> <strong>mieux</strong>-<strong>être</strong><br />

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