Un cheminement de guérison : Le rétablissement du mieux-être

chapitre six
des pensionnats. Comme suite à ces enquêtes, la FADG a commandé une analyse des réponses aux
questionnaires, ce qui fera l’objet d’une présentation plus détaillée au chapitre 7 du présent volume et
sera également présenté à l’aide des appendices O et P.
Parmi les sujets se détachant des profils de santé mentale, il ressort que, dans 55,3 pour cent des
cas, le niveau élémentaire constitue le niveau de scolarité le plus élevé que ces sujets ont atteint.
Dix-sept pour cent de ces personnes ont fréquenté l’école secondaire, mais le nombre de finissants
n’est pas indiqué. Chez ceux qui ont fait des études post-secondaires (27,3 %), encore une fois, le
taux d’achèvement (nombre de finissants et diplômes obtenus) n’a pas été relevé. Le compte rendu
du ERS sur les Survivants dans les réserves a permis de constater que, parmi les répondants au
questionnaire, 58,2 pour cent des Survivants avaient un niveau de scolarité inférieur aux études
secondaires, comparativement à 50,7 pour cent des personnes n’ayant pas fréquenté le pensionnat.
Dans le même ordre d’idées, il y avait 11,8 pour cent des Survivants ayant achevé avec succès le niveau
secondaire, comparativement à 22,4 pour cent parmi les répondants n’ayant pas fréquenté le pensionnat.
Quant aux nombres de Survivants des pensionnats et de ceux n’ayant pas été au pensionnat qui
détenaient un diplôme d’une université, d’un collège, d’une école technique ou d’études professionnelles
(24,9 % et 22,2 % respectivement), ainsi que celui des détenteurs d’un baccalauréat ou d’un diplôme
supérieur (5 % et 4,8 %, respectivement), ils étaient très rapprochés. 196 Le EPA, faisant rapport
sur la population autochtone à l’extérieur des réserves, a permis de constater que 41 pour cent des
personnes ayant fréquenté le pensionnat avaient un niveau de scolarité inférieur au diplôme d’études
secondaires, comparativement à 35 pour cent chez celles n’ayant pas été au pensionnat. Neuf pour
cent des anciens élèves avaient un diplôme d’études secondaires comparativement à 15 pour cent
de ceux n’ayant pas fréquenté le pensionnat. Quant au nombre de personnes ayant fait des études
à une école de métiers ou des études post-secondaires et celles détenant un diplôme, un certificat
et un grade universitaire, ils étaient semblables dans chacun des deux groupes. 197
Comme le rapportent les résultats de l’Enquête régionale de la santé (ERS) concernant la population
des Survivants des pensionnats vivant dans une réserve, ces personnes se trouvent en grand nombre
parmi les groupes de gens âgés, représentant 42,4 pour cent des personnes de 60 ans et plus, 44, 2 pour
cent de la population âgée de 50-59 ans, 24,7 pour cent de la population âgée de 40-49 ans, 11,2 pour
cent de celle des 30-39 ans et 5,6 pour cent chez celle en bas de 30 ans. 198 Les groupes de personnes
plus jeunes ayant un niveau d’études supérieur constituent le plus grand nombre de celles qui ne sont
pas allées au pensionnat et ils peuvent être à l’origine de la différence du niveau d’instruction entre les
groupes comparés. Quoi qu’il en soit, l’indication qu’approximativement la moitié des Survivants des
pensionnats n’ont pas obtenu de diplôme d’études secondaires, ce qui est de plus en plus exigé pour
être admissible à l’obtention d’un emploi et à de la formation, laisse supposer qu’ils sont en position
d’infériorité, très désavantagés.
En fonction de l’établissement des profils de santé mentale, les sujets ont fait état de leur expérience
en matière d’emploi, ce qui fait écho aux différences de résultats touchant le niveau d’instruction.
Quatre-vingt-douze des 127 dossiers ont permis de relever 232 occurrences distinctes d’emploi. De ce
nombre, 12,9 pour cent des sujets ont occupé au moins un emploi exigeant de la formation de niveau
supérieur comme la médecine, les cours de finances ou le droit. Environ trente-huit pour cent (37,5 %)
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