Un cheminement de guérison : Le rétablissement du mieux-être

1.2 Mission et mandat
volume i : un cheminement de guérison : le rétablissement du mieux-être
chapitre un
La Fondation autochtone de guérison (FADG) a été créée le 30 mars 1998, constituée par les lettres
patentes en vertu de la Loi sur les corporations canadiennes. Elle a été établie moins de 90 jours suivant
l’annonce par l’honorable Jane Stewart, alors ministre des Affaires indiennes et du Nord canadien,
d’un engagement du gouvernement fédéral s’élevant à 350 millions $ dans le but d’appuyer la guérison
communautaire des séquelles des abus physiques et sexuels perpétrés dans les pensionnats. Le fonds
de guérison faisait partie de la stratégie intitulée Rassembler nos forces : le plan d’action du Canada
pour les questions autochtones. 5 Le lendemain de l’incorporation de la FADG, les neuf membres du
conseil d’administration fondateur ont signé un accord de financement énonçant en détail les objectifs
de l’organisation, la structure la régissant, la portée et les limitations des efforts communautaires
qu’elle financerait, de même que les critères à appliquer dans la gestion de ses ressources. La FADG,
par l’entremise de son conseil d’administration, a affirmé solennellement qu’elle avait la capacité,
l’organisation et autres dispositions administratives lui permettant de s’acquitter de ses obligations en
vertu de l’accord. La Couronne, représentée par le ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien,
s’est engagée à verser le montant intégral à la FADG totalisant 350 millions $ dans un délai raisonnable
suivant l’adoption des crédits par le Parlement au cours de l’année financière 1998-1999. Le contenu
et les termes des lettres patentes de la Fondation, de même que le Règlement administratif numéro
1 établissant le mode de fonctionnement de l’organisation et l’accord de financement (se reporter à
l’annexe A), correspondent exactement. Quant au mandat de la FADG, énoncé conformément à la
législation, il est clairement défini. La mission de la FADG est également présentée dans des documents
constitutifs. Dans le cadre de cette mission, le financement accordé par l’organisation vise à
[traduction] répondre aux besoins de guérison des Autochtones affectés par les séquelles
des abus sexuels et physiques subis dans les pensionnats, y compris les répercussions
intergénérationnelles, en appuyant des démarches de guérison holistiques et communautaires
qui satisfont aux besoins des personnes, des familles et des collectivités incluant les
communautés d’intérêt. 6
Pour le conseil d’administration et le personnel de la FADG, l’éclaircissement des complexités rattachées
à la mission de leur organisation, de même que la mise en oeuvre et la réalisation des objectifs prévus
sur une période de sept ans, ont constitué de nombreux défis à relever; ces exigences les ont amenés à
faire tout un cheminement, à planter tout au long du parcours des poteaux indicateurs pour les futures
initiatives des Autochtones visant essentiellement le rétablissement du mieux-être.
L’énoncé de mission et celui du mandat ont été le résultat d’intenses négociations entre le gouvernement
fédéral et les représentants des cinq organisations autochtones nationales : l’Assemblée des Premières
Nations, Inuit Tapirisat of Canada (devenu Inuit Tapiriit Kanatami), le Ralliement national des
Métis, le Congrès des Peuples autochtones et l’Association des femmes autochtones du Canada. Le
gouvernement fédéral s’est déclaré convaincu de la nécessité de s’engager dans la guérison des séquelles
des abus physiques et sexuels perpétrés dans les pensionnats. Dans un communiqué de presse en
février 1998, le gouvernement fait état de ses intentions : [traduction] « [Il faut] s’assurer que les
décisions concernant la réponse aux besoins de guérison des anciens élèves des pensionnats seront