Un cheminement de guérison : Le rétablissement du mieux-être

chapitre trois
Autochtones visant la conservation des dossiers/des archives relatifs aux pensionnats. » 65 Le département
de la Recherche a rassemblé des livres, des articles, des rapports et des bandes vidéo se rapportant à
des sujets liés aux séquelles des abus physiques et sexuels perpétrés dans les pensionnats, y compris les
répercussions intergénérationnelles. Actuellement, la collection comprend plus de 2000 documents.
Des dispositions seront prises relativement à ces archives et elles feront partie des mesures du plan de
succession ou de fermeture au moment où la FADG mettra fin à ses opérations.
3.5 Conclusion
Ce chapitre a visé essentiellement à décrire de quelle façon la FADG s’est organisée pour remplir sa
mission et son mandat, en se servant d’entretiens, de documents de travail, de manuels, de guides
de programme, de rapports annuels et d’autres publications pour présenter un portrait dynamique
de l’organisation. Il est clair qu’au moment où la FADG a été créée, il n’y avait pas de poteaux
indicateurs pouvant aider à orienter le cheminement de guérison des séquelles des abus perpétrés
dans les pensionnats. Le gouvernement fédéral a fait acte de foi en s’engageant pour un montant de
350 millions $ auprès d’une organisation qui n’avait pas d’antécédents –n’ayant pour toute référence
qu’une seule journée d’existence. Le gouvernement a imposé des mesures rigoureuses concernant la
gestion des capitaux, l’établissement de structures et de processus organisationnels, l’admissibilité de
projets pour l’obtention de financement et des dispositions limitatives/restrictives pour l’octroi de
financement. Le conseil d’administration fondateur a vite pris conscience de l’urgence de répondre aux
besoins de guérison, mais aussi de la difficulté imminente qu’entraînerait l’échéance (le court délai),
celle du moment où l’offre de financement expirerait. Ce pendant, de façon générale, les membres du
conseil n’avaient que peu de compréhension ou d’appréciation du niveau de complexité de la tâche à
accomplir, du défi à relever, au moment de l’acceptation de leur nomination.
L’histoire de la Fondation autochtone de guérison au cours des sept premières années de son existence
est celle d’une organisation qui s’invente elle-même. Des erreurs ont été faites, mais son personnel a
eu le courage de l’admettre et il a agi pour changer de cap. Alors que le conseil d’administration et le
personnel soutenaient que les modifications apportées aux procédures visaient l’amélioration, ils ont
dû essuyer bien des critiques pour avoir changé d’orientation au beau milieu de leur élan.
L’organisation a été animée par une volonté de fer, une détermination à toute épreuve : encourager et
appuyer les Autochtones dans le développement et le renforcement de démarches de guérison durables
axées sur la guérison des séquelles des abus physiques et sexuels commis sous le régime des pensionnats,
y compris les répercussions intergénérationnelles. Il reste toutefois que ce sont des parties intéressées
ayant une perspective à plus long terme que celle adoptée par le présent rapport qui pourront évaluer
dans quelle mesure la FADG a réalisé ou aura réalisé sa mission. Au cours des deux chapitres suivants,
l’information probante présentée indique que la FADG a de manière significative fait progresser le
tronc commun des connaissances et les pratiques de guérison liées au traitement des séquelles des
abus perpétrés dans les pensionnats. Les incidences politiques de ces progrès et la planification de la
prochaine voie à suivre sont les thèmes traités dans les derniers chapitres de ce volume.
volume i : un cheminement de guérison : le rétablissement du mieux-être
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