Un cheminement de guérison : Le rétablissement du mieux-être

chapitre six
Les projets financés par la FADG ont montré que l’esprit d’engagement /de service social animant ces
personnalités publiques n’est pas un don exceptionnel, mais plutôt une ressource dans le domaine de la
guérison restée inexploitée jusqu’à l’établissement des diverses initiatives de guérison financées par la
FADG. Reconnaissant le fait que les Survivants se situent à différentes étapes de leur cheminement de
guérison, les projets offrent des possibilités de service appropriées aux forces/capacités des Survivants
et ils appuient ceux qui en sont encore à la découverte de leurs habiletés ou qui en sont à leurs premiers
pas dans leur cheminement personnel vers le mieux-être.
Poteau indicateur 1 en fonction de la démarche de guérison :
Les Survivants réagissent de différentes façons à l’expérience et au traumatisme vécus au
pensionnat. La nature et le choix du moment de l’intervention doivent être spécialement
bien adaptés aux besoins des différents participants, en misant sur la résilience et sur l’état de
préparation à entreprendre la démarche, et en cherchant à joindre des groupes en particulier
et les personnes aux besoins les plus pressants.
Poteau indicateur 2 en fonction de la démarche de guérison :
Des Survivants sont d’une grande utilité, sont très appréciés, dans le cadre des initiatives
communautaires et ils méritent qu’on leur offre la possibilité de contribuer en tant que
guérisseurs /aidants, de suivre de la formation pour améliorer leurs capacités, et qu’on les
appuie dans leur cheminement de guérison en cours.
6.5 souvenirs traumatiques; la remémoration devient source de guérison
Les Survivants des pensionnats se démènent contre la tendance à se faire des reproches pour leur
fragilité sur le plan affectif, pour les difficultés qu’ils rencontrent au moment de se livrer à des activités,
alors que pour d’autres personnes elles semblent si faciles et ordinaires à réaliser. Ils ont l’impression
d’être plus ou moins captifs de souvenirs non voulus dont ils ne peuvent, dans bien des cas, même pas
parler. Shirley Williams a raconté qu’elle visitait l’exposition d’archives Que sont les enfants devenus?
L’expérience des pensionnats autochtones qui présentait, entre autres, son histoire et sa photo. Elle s’est
sentie bien de pouvoir ainsi faire cette visite sans ressentir d’angoisse. Tout à coup, à la fin de sa tournée,
elle a vu une image qui a provoqué chez elle une grande émotion, faisant resurgir ses souvenirs, comme
si elle redevenait la petite fille impuissante au pensionnat St. Joseph’s. 206
La recherche en neurologie a établi que la persistance des souvenirs traumatiques découle de la façon
dont l’information est emmagasinée dans le cerveau. Quand des gens sont exposés à une menace, leur
organisme réagit en produisant des hormones du stress pour qu’ils se préparent à lutter ou à prendre
la fuite. Un soldat qui voit son ami tomber au combat ou un enfant faisant l’objet d’un acte d’abus ou
de violence dans un établissement ne peut pas recourir à une riposte/à une réaction normale, à une
réponse active. Ils sont plutôt portés à rester paralysés, dépassés et pris de panique. Les images, les
sons, les senteurs se dégageant de cet événement menaçant sont engrangés dans une partie du cerveau
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