Un cheminement de guérison : Le rétablissement du mieux-être

chapitre sept
En 1998, la FADG s’est donnée pour mission [traduction] « d’appuyer les peuples autochtones et de
les encourager à concevoir, développer et renforcer des démarches de guérison durables qui s’attaquent
aux effets des abus sexuels et physiques subis dans les pensionnats, y compris les répercussions
intergénérationnelles. » 254 Le travail de concertation de la FADG avec les organisations et les collectivités
autochtones a permis de poursuivre cette mission à des endroits précis pendant une courte période,
mais cette mission est loin d’être achevée. Pour les besoins de la section suivante, nous avons réuni
des données sur la taille des populations autochtones qui ont besoin de programmes de guérison ou
qui peuvent en tirer profit.
7.4 Fréquentation des pensionnats et répercussions intergénérationnelles
7.4.1 recensement des survivants
Les Survivants des pensionnats sont considérés en tant que principaux participants visés par les
programmes de guérison appuyés par la FADG, comme conseillers dans le cadre de la planification et
de la conception de programmes, de même qu’à titre de bénéficiaires des services. Le dénombrement
exact des Autochtones vivants ou décédés qui ont fréquenté les pensionnats depuis leur établissement
jusqu’en 1969, moment où le gouvernement fédéral a abandonné son programme de formation
scolaire dispensé dans les pensionnats, est impossible à obtenir. La FADG et Résolution des questions
des pensionnats indiens Canada ont recueilli et mis à jour des données d’information portant sur le
nombre et l’emplacement des pensionnats et des résidences (foyers); 255 en outre, des études historiques
ont permis de fouiller les archives pour obtenir de l’information sur l’inscription aux pensionnats. 256
Comme le fonctionnement de ces pensionnats a été délégué aux autorités ecclésiastiques pendant la plus
grande partie de leur existence, l’enregistrement des données est irrégulier, incohérent, et l’information
disséminée en de nombreux endroits.
Statistique Canada a aussi fait une collecte de données sur les anciens élèves des pensionnats lors des
Enquêtes auprès des peuples autochtones (EPA) en 1991 et 2001. À chacune de ces années, dans le
cadre du recensement, on a demandé aux répondants s’ils étaient d’ascendance de Premières Nations,
inuite ou métisse. L’EPA de 1991 a sélectionné un échantillon de répondants ayant donné une réponse
affirmative à la question sur l’ascendance. À partir du recensement de 1996, on a également demandé
aux personnes ayant répondu affirmativement à la question sur l’ascendance de s’identifier comme
membre de l’un de ces groupes (autochtones). Le nombre total des personnes ayant déclaré une
identité autochtone en 2001 s’élevait à 975 000 personnes. Également, en 2001, l’EPA a sélectionné
un échantillon de 20 pour cent des personnes faisant partie du groupe qui avait indiqué une identité
autochtone pour recueillir de l’information plus détaillée, à savoir entre autres si les répondants à
l’enquête avaient fréquenté un pensionnat ou s’ils avaient un parent qui y était allé.
Un nombre significatif de collectivités de Premières Nations résidant dans des réserves ont refusé
de participer au recensement de 2001 et beaucoup d’autres collectivités identifiées pour l’échantillon
n’ont pas été incluses dans cet échantillon ou ont refusé de participer. Cependant, cent vingt-trois
collectivités sur réserve ont participé à l’enquête. Les collectivités non participantes étaient concentrées
dans certaines régions, ce qui a rendu non pertinente toute généralisation hormis les collectivités sur
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