Un cheminement de guérison : Le rétablissement du mieux-être

chapitre sept
[traduction] La sensibilisation offerte aux personnes peut permettre de repérer les
Survivants ayant besoin d’une intervention en santé mentale. Dans de telles situations, ces
services d’approche [qui vont au-devant des sinistrés] constituent la phase initiatrice du
traitement de la personne.... En réalité, ces services préventifs aux personnes peuvent s’avérer
une intervention en soi qui est bénéfique, efficace. En effet, la prise de contact ou intervention
directe poursuit un objectif plus vaste que les services « informatifs, » ceux qui poussent les
gens à se présenter aux portes de la clinique pour obtenir un traitement. L’aspect informatif des
services d’approche ou de sensibilisation peut comporter la promotion d’une adaptation positive
et contribuer ainsi à accroître chez les gens la capacité de mieux réagir face à des situations
stressantes. En assurant aux Survivants des conseils d’ordre préventif au sujet de la façon de
réagir normalement au stress et au deuil/aux pertes, concernant des stratégies de gestion du
stress et l’information sur les ressources, ces services d’approche ou de sensibilisation peuvent
réellement éviter qu’un Survivant ait à recourir à une intervention de santé mentale. 264
En se centrant spécifiquement sur les personnes touchées par les répercussions intergénérationnelles
de l’expérience vécue dans les pensionnats, on fait valoir que les bénéficiaires éventuels de l’information
sur les séquelles des pensionnats peuvent englober la population générale des 373 350 personnes
ayant fréquenté les pensionnats ou ayant des liens directs avec ces anciens élèves. Dans cette optique,
l’information sur les séquelles des pensionnats peut aussi contribuer à renforcer les réseaux d’entraide
dans la collectivité et à développer des capacités en reconnaissance d’agents stressants et en gestion
du stress, sans se voir accolée l’étiquette dépréciative de traitement pour comportement perturbé. Les
comptes rendus des projets mentionnent également les retombées positives de l’information sur les
séquelles des pensionnats en fonction des relations avec le personnel des services non autochtones
et des rapports avec les communautés environnantes. Il faut que la valeur de l’information sur les
séquelles des pensionnats pour la collectivité autochtone en général et la société dans son ensemble
soit reconnue.
Dans le but d’évaluer combien de personnes ont besoin de services de guérison plus intensifs, nous
nous en remettons à deux sources de données : les résultats de l’ERS et les évaluations des projets
appuyés par la FADG présentés au chapitre 4.
Pour ce qui est de l’ERS 2002-2003, on a demandé à 10 788 adultes s’ils avaient fréquenté un
pensionnat et 19,3 pour cent parmi eux ont répondu affirmativement. De plus, ils ont été interrogés sur
leur état de santé, à savoir si la fréquentation du pensionnat avait eu des effets préjudiciables sur leur
santé, et 43,5 pour cent de ces personnes ont répondu affirmativement, un pourcentage qui augmente
rapidement avec l’âge. On leur a demandé ensuite ce qui avait contribué à ces conséquences négatives.
La figure 32 et le tableau 22 présentent les réponses obtenues au sujet des effets négatifs.
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