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Un cheminement de guérison : Le rétablissement du mieux-être

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Entre 1958 et 1965 (la <strong>de</strong>rnière année où <strong>de</strong>s données financières sont disponibles, les crédits ou<br />

affectations budgétaires se rapportant aux pensionnats totalisaient un peu moins <strong>de</strong> 58,2 millions <strong>de</strong><br />

dollars (58 151 452 $), alors que les dépenses montaient à 880 003 689 $. 16<br />

La fin <strong>de</strong>s années 1960 ont marqué le commencement <strong>de</strong> ce qui allait <strong>être</strong> la fin <strong>du</strong> régime <strong>de</strong>s<br />

pensionnats. Voici ce qui est rapporté dans la Commission royale sur les peuples autochtones :<br />

[tra<strong>du</strong>ction] En 1969, le gouvernement fédéral [...] mit fin officiellement à son partenariat<br />

avec les Églises et laïcisa l’enseignement offert aux autochtones. <strong>Le</strong> ministère obtenait ainsi<br />

la maîtrise quasi totale <strong>de</strong>s pensionnats comme allait le prouver le rythme <strong>de</strong>s fermetures au<br />

cours <strong>de</strong> la décennie suivante. En 1979, le nombre d’écoles était passé <strong>de</strong> 52 avec un effectif<br />

<strong>de</strong> 7704 élèves à 12 avec 1899 élèves. 17<br />

exposé historique<br />

Pendant plus d’un siècle, le Canada a assuré le fonctionnement d’un système d’écoles séparées établies avec<br />

l’intention d’assimiler les Autochtones à la société occi<strong>de</strong>ntale dominante. Ces écoles – connues sous le nom<br />

<strong>de</strong> pensionnats indiens – ont été financées par le gouvernement fédéral et quatre organisations religieuses<br />

en ont assuré le fonctionnement : les anglicans (ou Église d’Angleterre), les catholiques, les presbytériens et<br />

les méthodistes (maintenant représentés par l’Église unie). Ces écoles entraient dans les catégories d’écoles<br />

in<strong>du</strong>strielles et <strong>de</strong> pensionnats (rési<strong>de</strong>ntielles), <strong>de</strong> même que les écoles <strong>de</strong> jour pour Indiens.<br />

Voici <strong>de</strong>s dates importantes à retenir :<br />

1844 - <strong>Le</strong> rapport <strong>de</strong> la Commission Bagot 18 présente au gouvernement <strong>du</strong> Haut-Canada la<br />

recommandation <strong>de</strong> faire absolument acquérir par les Indiens « un métier et <strong>de</strong>s connaissances » s’il veut<br />

que les Indiens <strong>de</strong>viennent <strong>de</strong>s membres actifs <strong>de</strong> la société. Comme l’écrit Charles Bagot après avoir fait<br />

pendant <strong>de</strong>ux ans une étu<strong>de</strong> sur les conditions <strong>de</strong> vie dans les réserves, seul l’enseignement dispensé dans<br />

le cadre d’un système d’é<strong>du</strong>cation d’inspiration européenne pourrait faire acquérir <strong>de</strong>s capacités <strong>de</strong> cette<br />

nature par les Autochtones. À cette époque, le chapitre canadien <strong>de</strong> la Société missionnaire <strong>de</strong> l’Église<br />

d’Angleterre était présent et actif dans bien <strong>de</strong>s régions <strong>du</strong> pays, comme l’étaient d’autres ordres religieux<br />

rattachés à différentes Églises qui avaient une vocation d’évangélisation, entre autres les méthodistes<br />

et les catholiques. La raison fondamentale expliquant cette percée <strong>de</strong>s communautés religieuses était<br />

une concurrence entre les sectes qui voulaient évangéliser et convertir les Autochtones et les Inuits – ce<br />

qui correspondait également aux objectifs complémentaires <strong>de</strong>s politiques <strong>du</strong> gouvernement fédéral.<br />

1847 - D r Egerton Ryerson, le chef méthodiste <strong>de</strong>s services d’é<strong>du</strong>cation <strong>du</strong> Haut-Canada, auteur d’un<br />

rapport sur les Affaires indiennes, recomman<strong>de</strong> que : [tra<strong>du</strong>ction] « L’é<strong>du</strong>cation [<strong>de</strong>s Indiens] ne<br />

doit pas se limiter seulement au développement (formation) <strong>de</strong> l’esprit, mais il faut leur apprendre<br />

à se défaire <strong>de</strong>s habitu<strong>de</strong>s, à abandonner les sentiments (attitu<strong>de</strong>s, idées) que leurs anc<strong>être</strong>s leur ont<br />

transmis pour adopter la langue, les habiletés et les coutumes <strong>de</strong> la vie civilisée 19 ». D r Ryerson a<br />

également recommandé l’établissement d’un partenariat entre le gouvernement et les Églises, <strong>de</strong> même<br />

que l’enseignement soit fondé sur la religion.<br />

volume i : un <strong>cheminement</strong> <strong>de</strong> <strong>guérison</strong> : le <strong>rétablissement</strong> <strong>du</strong> <strong>mieux</strong>-<strong>être</strong><br />

annexe r

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