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Thèse J. Lafitte - Tome I - Institut Béarnais Gascon

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Jean <strong>Lafitte</strong> 182 Écriture du gascon<br />

portugais et d’“occitan”, cet ouvrage s’ouvre par une Introduction dont deux paragraphes traitent de<br />

la graphie, Comment lire le béarnais et Écrire le béarnais.<br />

Les orientations pour la graphie<br />

Les intentions sont clairement affichées :<br />

« Nous avons choisi une écriture simple, aussi bien pour celui qui parle que pour<br />

celui qui ne parle pas le béarnais, une écriture qui correspond, nous l’avons vérifié par des<br />

enquêtes, aux vœux des locuteurs actuels. Elle s’inscrit dans le cadre de celles que les<br />

Félibres béarnais et gascons utilisent depuis le début du XX e s. Ces écritures félibréennes<br />

sont dérivées de celle qu’avait adoptée Mistral mais elles prolongent aussi celles qui<br />

s’imposèrent progressivement en Béarn depuis le XVI e s. au moins. D’autre part elles<br />

autorisent la prise en compte de certaines variations de prononciation locales et permettent<br />

la transcription de la plupart des emprunts récents au français. Nous avons suivi pour<br />

l’essentiel la dernière parution fébusienne en la matière, en lui apportant quelques<br />

modifications. » (pp. 20-21).<br />

Et de se référer à la plaquette d’A. Sarrail (1980) que j’ai commentée plus haut (p. 155) en<br />

ajoutant « Nous avons précisé et modifié les règles d’accentuation du e ». En fait, leurs retouches<br />

vont un peu plus loin.<br />

Une première remarque s’impose : le dictionnaire est français-béarnais, et il s’agit de lire et<br />

écrire le béarnais, sans aucune référence au gascon dans son ensemble, même si les ouvrages<br />

mentionnés en notes s’intéressent pour la plupart à l’ensemble gascon, y compris les règles de<br />

l’Escole Gastoû Febus depuis 1905. C’est sans doute regrettable, car cela prive l’usager ordinaire<br />

d’une ouverture sur les parlers gascons voisins, pourtant virtuellement présents dans le titre même<br />

de l’<strong>Institut</strong>; mais cette focalisation sur le Béarn autorise un exposé détaillé des variantes de<br />

prononciation rencontrées sur ce territoire, ce qui est un plus incontestable.<br />

Au plan technique, le fait de s’en tenir aux parlers du Béarn évite quelques problèmes comme<br />

celui de l’opposition entre -n vélaire ou amuï et -n dental, mais non celui de l’opposition entre la<br />

réalisation du -a posttonique étymologique en -[o] vers Pau et -[œ] vers Orthez. Et comme chez H.<br />

Gavel (cf. p. 142), est passé sous silence le fait que ce -[œ] couvre la moitié du domaine gascon !<br />

Autre remarque générale, le ton de cette introduction se veut très “convivial”, il n’est pas<br />

question d’effrayer le lecteur par quelque chose de trop scientifique, encore moins par des « règles<br />

rigides : on se gardera de transporter au béarnais le culte de l’orthographe française » (p. 30); ce<br />

sont des pratiques qui sont conseillées — et le plus souvent bien justifiées; chacun y prendra<br />

suivant ses gouts… Pour la même raison de prudente progression pédagogique, on explique<br />

d’abord comment lire, puis comment écrire si l’on souhaite le faire selon les règles suivies par les<br />

auteurs; c’est un choix légitime, fût-ce au prix de quelques redites.<br />

Les principes de la graphie<br />

Les principes généraux suivis ne sont pas rassemblés comme dans le document I.E.O. de<br />

1950, mais on peut les extraire facilement :<br />

• comme à l’I.E.O. (principe C), les mots sont écrits individuellement, sans tenir compte des<br />

altérations des consonnes finales du fait de l’« Enchaînement des mots » (phonétique syntaxique);<br />

ce qui se traduit par une liste de ces altérations, précieuse pour la bonne prononciation (p. 27);<br />

• « on ne transcrit que les consonnes que l’on entend et on les transcrit au plus près de ce

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