Thèse J. Lafitte - Tome I - Institut Béarnais Gascon
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Jean <strong>Lafitte</strong> 202 Écriture du gascon<br />
Les nouveaux auteurs et l’édition contemporaine<br />
Quant aux nouveaux auteurs qui sont des locuteurs naturels sans être des enseignants occitanistes<br />
(cf. p. 214), ils sont fort rares; mais dans la mesure où la graphie moderne rend les sons du<br />
gascon avec des graphèmes identiques à ceux du français qu’ils savent tous écrire correctement —<br />
et souvent mieux dans les générations qui pratiquent couramment le gascon que dans celles qui<br />
l’ont perdu —, c’est cette graphie qu’ils emploient spontanément. C’est le « 1 er cas » envisagé par<br />
le Que parlam de Bayonne (p. 193 ci-dessus).<br />
Et si les règles de 1905 ne furent jamais republiées, un exposé général du système de l’Escole<br />
Gastou Febus fut fait par André Sarrail en 1968 et réédité avec traduction française en 1980 (pour<br />
le détail, voir plus haut, p. 155). En outre, la revue Reclams de Biarn e Gascougne en exposa un résumé<br />
en p. 3 de couverture, Comment lire et écrire le gascon, jusqu’au numéro 1/2 de 1984; Jean<br />
Salles-Loustau, nouveau directeur de la publication, supprima la rubrique (cf. p. 77). Cela a donc<br />
permis à ceux qui le désiraient d’écrire le gascon selon ces règles.<br />
Finalement, on a continué à publier dans cette graphie; pour les vingt dernières années, je citerai<br />
d’abord deux importants dictionnaires publiés par des professeurs d’université à partir de celui<br />
de Simin Palay et dans sa graphie :<br />
– en Allemagne, depuis 1991, les tomes successifs du Dictionnaire onomasiologique des langues<br />
romanes du professeur autrichien Henri Vernay (Max Niemeyer Verlag, Tübingen);<br />
– à Toulouse, en 1993, à l’initiative du Pr. Jean-Louis Fossat, le Dictionnaire français-gascon<br />
de Jean-François d’Estalenx, en 2 volumes (Éditions universitaires du Sud).<br />
S’y ajoutent deux autres importants dictionnaires, mais propres au gascon des Landes, restés<br />
jusque là en manuscrits inachevés, et récemment édités dans un très louable et scrupuleux respect<br />
de la graphie des auteurs, telle du moins qu’elle résultait du dernier état de leur propre évolution<br />
(pour plus de détails, voir l’Annexe XIX) :<br />
– le Dictionnaire de la Grande-Lande du folkloriste Félix Arnaudin (1844-1921), édité en 2001<br />
à partir du texte établi par Jacques Boisgontier.<br />
– le Dictionnaire gascon-français de l’abbé Vincent Foix (1857-1932), édité en 2003 sous la direction<br />
de Paule Bétérous.<br />
Et tout récemment a été publiée la thèse de Jean-Louis Massourre sur Le <strong>Gascon</strong> hautpyrénéen<br />
(2003), dans une graphie moderne aussi limpide à la lecture que celle de G. Rohlfs dans<br />
Le gascon, auprès duquel cet ouvrage a sa place (X. Ravier dans la préface).<br />
Quant aux œuvres littéraires, en incluant les éditions posthumes et les rééditions, marquées<br />
d’un astérisque, je puis citer :<br />
Jan d’Estiou (Vignes, Henri) (1983 ?). Countes bigourdas, Contes bigourdans, Vic-Bigorre, 45<br />
+ 35 p.<br />
Daulon, Louis (1983). Fablos e cants de caso nosto, St-Girons, 128 p.<br />
*Lanot, Maurice (1987). Causes de nouste - Lou Moulié de Houn Barrade, Libe I, Pau, 248 p.<br />
*Caseboune (Casebonne), Yulien de (1988). U souldat a la guerre, Pau, 1988.<br />
*Masson, Fernand (1991), Histoires dichudes é Countes gascouns dou Garounès, <strong>Tome</strong> II, La<br />
Réole, 188 p. (un <strong>Tome</strong> premier était paru en 1980).<br />
Lacoste, Jean (1994). Atàu bibè lou biladje, Mon village était vivant, Bizanos, 251 p.