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Thèse J. Lafitte - Tome I - Institut Béarnais Gascon

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AVERTISSEMENT<br />

Cette thèse n’a été imprimée qu’en 20 exemplaires en vue de la soutenance. Or depuis dix<br />

ans, plusieurs personnes m’en ont demandé la communication, mais je n’ai pu le faire que partiellement<br />

pour une raison trop simple : passé d’Appleworks qui fait tout (texte, base de données, tableurs,<br />

dessin) mais n’est pas commun, à Word de tout le monde, les polices API de l’un n’allaient<br />

pas sur l’autre, et réciproquement ; j’ai cherché celles qui allaient sur Word, et quand je les ai eues,<br />

m’a manqué le temps de les changer dans mon texte. Ce que je n’ai fait que par petits morceaux…<br />

Ayant décidé d’en finir, je présente ici une réédition .pdf aussi fidèle que possible ; en particulier,<br />

la pagination a été strictement respectée pour ne pas modifier les tables et les renvois internes.<br />

Cependant, à la demande du jury, j’ai corrigé ou supprimé quelques courts passages et corrigé<br />

quelques termes impropres ; ont été aussi corrigés les titres de deux premiers membres du jury, extérieurs<br />

à l’Université de Rennes 2, que j’avais noté d’abord, respectivement, « Directeur de recherche,<br />

CNRS » et « Professeur, Université d’Amiens ». Et aussi, bien sûr, les fautes de frappe apparues<br />

au fil des relectures ont été corrigées.<br />

Sur le fond, la finale posttonique notée par ! a été corrigée en œ, plus conforme à la prononciation<br />

observée entre 1941 et 1963 par les enquêteurs de l’Atlas linguistique de la Gascogne.<br />

Mais depuis, l’eau a coulé sous les ponts de la Garonne, de l’Adour et des gaves…<br />

Le principal évènement date de la fin Juillet 2008 ; c’est l’introduction dans le titre XI “Collectivités<br />

territoriales” de la Constitution d’un article 75-1 selon lequel « Les langues régionales appartiennent<br />

au patrimoine de la France. » Cela n’a l’air de rien, mais est gros de conséquences : ces<br />

collectivités sont placées au premier rang de la conservation de ce « patrimoine », qui ne peut être<br />

que celui de leur territoire, et comme tout patrimoine, il ne peut s’agir que de la langue transmise<br />

continument de génération en génération, avec son nom propre et son système d’écriture ; ne sont<br />

plus légalement possible que les innovations dans la continuité, pour adapter le patrimoine aux<br />

changements de la société. En matière de graphie, sont donc consacrées les graphies modernes (voir<br />

définition, p. 98), tandis que les classiques sont écartées en tant qu’elles rompent la tradition par un<br />

retour à un lointain passé, qui n’est même pas toujours celui du territoire.<br />

Comme à ce cadre légal s’ajoute aujourd’hui l’impérative nécessité de ne pas gaspiller les<br />

fonds publics, une graphie conçue pour un enseignement plus facile n’en sera que plus utile.<br />

Pratiquement, mes propositions pour actualiser la graphie moderne des Félibres répondent à<br />

cet objectif ; mais celles qui tendaient à améliorer la graphie classique ne sont plus de mise. Cependant,<br />

en labourant à cette fin le champ phonétique de l’ensemble gascon à travers les siècles, je<br />

pense avoir facilité la reprise de la graphie moderne comme une plante chétive reprend dans une<br />

bonne terre, et ainsi orienté son adaptation aux changements sociaux intervenus en un siècle.<br />

Dans cette perspective, j’ai poursuivi ma réflexion et envisagé quelques nouvelles menues retouches<br />

aux règles proposées dans cette thèse ; cette édition .pdf n’en tient pas compte.<br />

J’envisage donc un complément à cette thèse qui réunira les études que j’ai rédigées depuis<br />

dix ans. Après, s’il plait à Dieu, je pense à une refonte de la thèse en rangeant dans le passé tout ce<br />

qui concerne la graphie classique et en faisant des graphies modernes le thème central de l’ouvrage.<br />

Une remarque pour finir : le lecteur aura tôt fait de constater la place prépondérante des occitanistes<br />

ou sympathisants parmi les auteurs que je cite. Depuis 50 ans en effet, ils ont presque été<br />

les seuls à publier sur la langue gasconne et béarnaise ; mais convaincus de détenir la Vérité, tout<br />

comme les “hussards noirs de la République” qui apportaient le français aux patoisants arriérés, ils<br />

ont découragé la réflexion critique et précipité le déclin de la langue vivante. Hélas !<br />

5 novembre 2011

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