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Thèse J. Lafitte - Tome I - Institut Béarnais Gascon

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Jean <strong>Lafitte</strong> 306 Écriture du gascon<br />

enseignants compétents » (ib. p. 58) : comment les former sans références orales, avec des textes<br />

dont la graphie trahit souvent la parole ? À moins de considérer que l’« occitan » est une langue<br />

morte comme le latin, et qu’il suffit d’une circulaire ministérielle pour définir la prononciation qui<br />

aura cours dans les écoles, collèges et lycées et universités. Mais alors, j’y reviens encore, mieux<br />

vaut enseigner le latin !<br />

Et puisque sa communication avait pour titre « Réflexions sur la normalisation linguistique de<br />

l’occitan », comment normaliser une langue si on ne sait pas ce qu’elle est vraiment, et quelles en<br />

sont les formes les plus répandues, « les plus conformes à l'évolution normale de la langue et les<br />

mieux conservées », pour parler comme Alibert dans L’application… ?<br />

Mais malgré tout, pour fidèle qu’il peut être désormais, le code pour retrouver l’oral demeure<br />

celui d’une graphie savante et archaïque, donc difficile à apprendre, alors qu’on a si peu d’heures<br />

pour enseigner. Le linguiste occitan Roger Teulat n’a-t-il pas écrit : « Alibert pensait sa réforme<br />

pour le petit nombre, pour les écrivains, et guère pour l’enseignement et l’utilisation quotidienne.<br />

» ? (1985, p. 21). Alors, il reste à utiliser les réflexions de ce chapitre pour définir maintenant<br />

une graphie moderne non moins fidèle, mais bien plus pédagogique.

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