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Histoire de l'internationalisme

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IMMANUEL KANT<br />

an<strong>de</strong>r noch wenig befestigt, und es bleibt Allen die Hoffnung durch<br />

Beraubung <strong>de</strong>r An<strong>de</strong>ren sicli zu bereichern ".^^<br />

Un autre critique — Hermann Heynich (sans doute un pseudonyme)<br />

— s'attaqua à l'appréciation politique du problème <strong>de</strong> la paix.^^ II<br />

critiqua en premier lieu la définition que Kant donnait <strong>de</strong> la „ consti-<br />

tution républicaine " dans laquelle il faisait également entrer les Etats<br />

régis par <strong>de</strong>s monarques. Selon Heynich, c'était là une conception re-<br />

posant sur une illusion, surtout lorsqu'il s'agissait du travail en faveur<br />

<strong>de</strong> la paix. La monarchie se fondait en effet sur la guerre qui lui per-<br />

mettait <strong>de</strong> développer sans entraves sa souveraineté usurpée et sa<br />

sévérité si contraire aux lois <strong>de</strong> la nature. La guerre contribuait également<br />

— si son issue n'était pas troj} désastreuse — à consoU<strong>de</strong>r les<br />

pouvoirs dont les monarques s'étaient injustement emparés. Avant <strong>de</strong><br />

pouvoir créer une confédération européenne, il fallait donc d'abord<br />

renverser les monarques dans tous les pays et y introduire <strong>de</strong>s consti-<br />

tutions vraiment républicaines.<br />

(Comme on le voit, l'auteur reprend, en les accentuant, les objections<br />

<strong>de</strong> Rousseau à l'égard <strong>de</strong> Saint-Pierre, sans prendre en considération<br />

les garanties constitutionnelles exigées par Kant pour que le pouvoir<br />

monarchique puisse être reconnu comme étant un facteur <strong>de</strong> paix).<br />

Heynich estimait que les idées <strong>de</strong> Kant étaient d'une façon générale<br />

<strong>de</strong>s constructions spéculatives sans fon<strong>de</strong>ment dans la réalité qu'elles<br />

ne cherchaient d'ailleurs pas à modifier. Le critique range Kant avec<br />

Platon, Newton, S^iinoza et Fichte parmi ceux qu'il appelle ,, les pen-<br />

seurs idéaUstes " et qui sont inférieurs aux ,, penseurs réels " tels que<br />

Socrate, Solon, Lycurgue, Jésus-Christ et Confucius. Kant et les penseurs<br />

qui lui étaient apj^arentés ne comprenaient pas combien il était inutile<br />

d'essayer <strong>de</strong> réformer la société par le haut. Cela ne pouvait se faire<br />

que par le bas. Il fallait enseigner aux classes inférieures (paysans et<br />

bourgeois) quels étaient leurs droits naturels, il fallait leur insuffler<br />

la force <strong>de</strong> se révolter contre les monarques. Essayer <strong>de</strong> réformer ces<br />

<strong>de</strong>rniers, c'était agir comme le petit garçon qui essayait <strong>de</strong> mettre à<br />

'" JoH. GoTTL. Fichte, Werke, Erster Ergânzungsband. Staatsphilosophische<br />

Schriften. Leipzig 1919, pp. 103—104.<br />

1' Immanuel Kants philo.sophiseher Entwurf zum owigeii Frie<strong>de</strong>n. Gor-<br />

manieii 1797.<br />

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