Histoire de l'internationalisme

ANTIMILITARISME DES SECTES
pour ainsi diie comme un lamillon dans la verge ; car lorsqu'on a utilisé
un ramillon, on le biiile à la fin et on le jette au feu : qui serait donc si
déraisonnable qu'il ne préfère être l'enfant ])lutôt (juc la verge ; être
rossé plutôt que d'être porté au feu ? Notez bien qu'aucun chrétien ne
pouri'a servir à la guerre avec une bonne conscience ".^^
C'est un raisonnement tout quakérien, ou, si l'on veut, tolstoïen.
L'argument tii'é de l'état de légitime défense ne retient pas davantage
notre auteur, et il n'approuve pas non plus le droit à la rébellion. A ses
yeux, les guerres de l'époque fournissent la preuve que la fin du monde
s'approche ; tout comme la ,, comète de 1618 ".
L'ou\Tagc de Felgenhauer se termine par la discussion de trois
questions :
I ° Celle de savoir si l'on peut faire la guerre a^"ec bonne conscience. —
La réjîonse est évidemment négative : ,, Puisque la loi de la nature nous
iléconseille la guerre, et d'autant plus fortement l'Ecriture, nous devons
demander à notre raison, à notre coeur et âme, et à notre propre vie, si
nous voulons qu'un autre nous nuise, nous fasse du mal et nous tue
totalement ; alors notre conscience répondra, hélas non, loin de là. Eh
bien, loin de toi alors de nuire à autrui et de le tuer totalement..."**
2° Celle de savoir si l'on peut trouver un moyen d'atteindre la paix.
Les définitions de ,, la paix " et de ,, la guerre " sont d'une simpUcité
touchante : la paix est ,, une bonne chose ", ce que l'on ne sait au fond
que lorsque la paix est loin et (jue la guerre la remplace... ,, La guerre
est un hôte méchant qui dévore tout. " Le moyen d'atteindre la paix
est de se laisser guider par un bon esprit. Il est évident que c'est la paix
** 1. c. p. 98—99, ,, tli't lir et svârt Ting, Guds Rij;s wara, och int'dli iiUcrcjsscrat
wara, con quist iithi Riisct, ty nâr rnan ecn Qiiast nog och nfbnikul liafiior, wa
fôrbrânncr mau lionoin entlig, oeh ka-star lionoin i Ehlcii- : livo or dock nu sa
aldcles ofôrstaiiflig, d(>ii icke myckot hoUcr wil barnct, an Rijsct wara, ock icko
lioller hugg Icjda, uttaf Rijsot, an inodli Rijsot till Eldcn bcliallcn warda ? Mcrker
"
ilocli, Htt ingen C'hri.st mcdli gott Sainwet i Krig t iona kan. . .
** 1. c. p. 157... Emcdan nu Naturons Laag osz och sa ifràn krigit afiAxIiT,
liuni niyckct mchra Skrifton, for (U-n skull skol(> wij vart ogct Fôrniift, Uoniotli
oeil Hicrta, oeh wAr cgcii Siàl ocli wart Lijf fràga, om wij wclilc at 0(>n annan osz
skada tillfogar, ondt gicir oeh aldck's dôdar, sa sâgcr ju wi\rt Samwct, ach ney,
dct waro fiorran. Wàlan, sa skall dig oeh ficrran wara, oenom androm skada oeli
akleles dôda. "
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