Histoire de l'internationalisme

«AINT-SIMON. - CONCLUSION
parlement européen serait juge unique des contestations .(jui prjurraient
s'élever entre les Gouvernements.
,, Si, dit-il, une portion ((uekontpio do la population européenne,
soumise à un gouvemement (luelconque, voulait former une nation à
part, ou entrer sous la juridiction d'un C^juvernemcnt étranger, c'est
le parlement européen qui en décidera. Or il n'en décidera point dans
l'intérêt des Gouvernements, mais dans celui des peuples, et en se pro-
posant toujours pour but la Tneilleure organisation po.ssible de la con-
fédération européenne..." (p. 59).
Toutes les cntrepri.ses d'une utilité générale pour la Société euro-
{)éenne .seront dirigées par le grand i)arlcment ; ainsi, jiar exem]ile, il
joindra par des canaux le J)anube au Hhin. le Hhin à la Baltique, etc.
.. Sans activité au dehors il n'y a point «le tran(|uillité possible au
fledans... l'eupler le globe de la race européenne, (|ui est supérieure à
toutes les races d'hommes ; le rendre voi/ageablc et habitable comme
l'Europe, voilà l'entreprise par laquelle le iiarlement européen devra
continuellement exercer l'activité de l'Europe, et lîi tenir toujours en
lialeine " (p. 60).
Pas plus que Kant, Saint-Simon ne croit prochaine la réalisation
temps où tous les peuples européens seront gou-
de ses idées : Le
vernés par des parlements nationaux est sans contredit le temps oii le
parlement général pourra s'établir sans obstacle . .
^lais cette époque est loin de nous encore, et des guerres affreuses,
des
C(ui
révohitions multipliées doivent
nous en .sépare
affliger l'Europe dans l'intervalle
" (pp. 63— 64).
Toutefois un jalon pourra être posé sur la route de l'avenir par
une coopération suivie entre les Parlements anglais et français, et l'auteur
termine en di.sant.
., Il viendra sans doute un temps où tous les i)euples de l'Europe
sentiront qu'il faut régler les points d'intérêt général, avant de des-
cendre aux intérêts nationaux ;
alors les maux commenceront à devenir
moindres, les troubles à s'apaiser, les guerres à s'éteindre ; c'est là que
nous tendons sans ces.se, c'est là que le cours de l'esprit humain nous
emporte ! Mais lequel est le plus digne de la prudence de l'homme, ou
de s'j- traîner, ou d'y courir ?
L'imagination des poètes a placé l'âge d'or au berceau de l'espèce
30:1 — Piibl. (le riiist. Xobel nnrv