Histoire de l'internationalisme

ANTONOLITARISME DES SECTES
Penn voulait y fonder une république libre. ,, Because, écrit -il, I hâve
been somewhat exereised at times about the nature and end of government
aniong men, it is reasonable to expect that I shoidd endeavor to establish
a just and righteous one in this province... For the nations want a
piecedent ". On voit la préoccupation idéaliste qui l'in-spire. Il est très
conscient de sa re.spon.sabilité sous ce rapport. Dans luie lettre écrite à
un ami il dit : „ For the matter of liberty and privilège. I propose that
which is extraordinary, and to leave myself and successors no power
of doing mischief — that the will of one inan niay not hinder the
good of an wholy country ".
Le premier principe qu'il consacra dans son ,, Franie of tiovernment
(1682) fut celui de la liberté de religion. Juscpie là. il n'avait été appliqué
intégralen'.ent que dans la petite colonie de Rhode Island : les modestes
dimensions de cette colonie semblaient rendre ces expériences peu con-
cluantes : il a fallu toute la foi et tout l'optimisme du jeune Penn pour
introduire ce principe révolutionnaire dans la constitution d'une colonie
aus.si grande (|ue la Pennsylvanie. Penn n'a pas hésité cependant à
s'engager, lui et .ses héritiers, à observer ,, inviolablement pour toujours
" ce principe sacré à ses yeux : c'est sans doute le succès du ,, Holy
Ex])eriment " de Penn qui a a.ssuré, cent ans plus tard, la con.séeration
de ce principe par la constitution fédérale des Etats-Unis.
Jje second principe fut celui d'un gouvernement à base populaire et
démocratique. Une assemblée légi.slative d'une seule chambre, élue pour
une année seulement et possédant elle-même le droit de se prononcer
sur les pouvoirs de ses membres, devait voter les lois sous la seule réserve
du veto du Gouverneur, dont les fonctions étaient héréditaires dans
la famille de Penn. Le gouvernement débvita do la manière la plus
satisfaisante, dans une très large mesure grâce à l'influence de la per-
sonnalité de Penn. Il établit un droit de suffrage tiès étendu, vota une
loi criminelle plus douce (|u'aucune précédente et la prohibition do toute
vente de boissons spiritueu.ses aux Indiens.
Troisièmement, Penn consacra, comme ba.sc de sa constitution, le
principe de la paix. Le principe devait en i)iemicr lieu s'appliipier aux
rapports des colons avec les Indiens. Ce fut une innovation hardie que
de iMcscrire que les colons, suivant l'exemple de Penn lui-même, devaient
acheter les terres des Indiens à un prix laisonnable. Kn vue de régler des
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