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Un ciel à partager - Transport Canada

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Chapitre 7 Statistiques sur les impacts d’oiseaux et de mammifères<br />

domaine reconnaissent qu’on ne peut établir des stratégies d’atténuation des risques<br />

uniquement en se fondant sur les statistiques car les accidents graves ne représentent<br />

que 10 pour cent ou moins des données significatives sur la sécurité. De plus en plus,<br />

l’industrie aéronautique emploie d’autres techniques d’évaluation des risques :<br />

•recueil des données sur la sécurité provenant d’autres sources tels que les systèmes<br />

de compte rendu non punitifs et les rapports d’évaluation d’accident,<br />

• les outils d’analyse du risque qui évaluent la gravité éventuelle et la possibilité de<br />

nouvelles occurrences.<br />

Tous les incidents graves consécutifs <strong>à</strong> des impacts d’oiseaux doivent être attentivement<br />

examinés et analysés en utilisant un protocole de gestion du risque établi.<br />

Malheureusement, il n’existe pas de base de données sur ces incidents graves ni une<br />

analyse de leur gravité potentielle et de la possibilité de nouveaux incidents—éventualité<br />

mise en évidence dans les exemples suivants :<br />

Dans la nuit du 9 janvier 1998, un B727 de la compagnie Delta a décollé de<br />

l’aéroport de Houston, au Texas. À près de 6 000 pieds d’altitude, l’avion a percuté<br />

une volée d’oies des neiges sur leur parcours migratoire et a subi d’importants<br />

dommages <strong>à</strong> ses trois moteurs, aux becs du bord d’attaque, au radome et au tube<br />

de Pitot mesurant la vitesse de l’avion contre l’air—dommages dus en partie au<br />

fait que l’aéronef participait <strong>à</strong> un essai visant <strong>à</strong> évaluer les gains d’efficience des<br />

départs <strong>à</strong> grande vitesse. L’équipage a réussi <strong>à</strong> revenir vers l’aéroport sain et sauf.<br />

Mais la possibilité d’une catastrophe était très réelle.<br />

Le 26 octobre 1992, un B747 de la KLM approchant l’aéroport international de<br />

Calgary a frappé une volée de bernaches du <strong>Canada</strong> peu avant l’atterrissage. L’avion<br />

a atterri sans encombre et aucun blessé n’a été déploré. Il a néanmoins subi<br />

d’importants dommages non confinés au réacteur numéro un et aux becs du bord<br />

d’attaque. Des impacts d’oiseaux multiples durant cette phase cruciale du vol—<strong>à</strong><br />

très grande proximité du sol—peuvent mener <strong>à</strong> la catastrophe.<br />

Certaines sections, plus loin dans le présent chapitre, attestent de la fréquence des<br />

ingestions d’oiseaux par le moteur, des décollages interrompus et des atterrissages<br />

de précaution et d’urgence qui indiquent <strong>à</strong> quel point ces cas de quasi-impact<br />

sont fréquents.<br />

Analyse des statistiques sur<br />

les impacts d’oiseaux dans l’aviation civile<br />

Les sections qui suivent présentent une analyse des statistiques sur les impacts<br />

d’oiseaux recueillies au <strong>Canada</strong> et aux États-<strong>Un</strong>is entre 1991 et 1999. Étant donné<br />

que la population des États-<strong>Un</strong>is est dix fois supérieure <strong>à</strong> celle du <strong>Canada</strong> et que les

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