29.06.2013 Views

Un ciel à partager - Transport Canada

Un ciel à partager - Transport Canada

Un ciel à partager - Transport Canada

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

36<br />

Chapitre 3 Les oiseaux—Notions de base<br />

l’Ouest <strong>à</strong> 37 000 pieds au-dessus du niveau de la mer (ASL). Toutefois, les oiseaux ne<br />

volent généralement en haute altitude qu’au cours de la migration. Ils volent alors <strong>à</strong><br />

ces altitudes supérieures soit pour bénéficier des vents en altitude soit pour surmonter<br />

des obstacles tels que des chaînes de montagnes. Des oies <strong>à</strong> tête barrée migratrices ont<br />

été signalées au-dessus du sommet de l’Everest et traversent d’ordinaire l’Himalaya <strong>à</strong> des<br />

altitudes supérieures <strong>à</strong> 30 000 pieds ASL. <strong>Un</strong> pilote a signalé une volée de cygnes migrant<br />

d’Islande vers l’Europe de l’Ouest <strong>à</strong> un peu plus de 27 000 pieds ASL. On a signalé des<br />

canards colverts <strong>à</strong> 21 000 pieds et des oies des neiges <strong>à</strong> 20 000 pieds. Bien que les altitudes<br />

auxquelles volent des oiseaux migrateurs soient généralement de beaucoup inférieures,<br />

les altitudes moyennes enregistrées sont impressionnantes. Les observations radar<br />

effectuées en période de pointe en Europe ont montré que la majorité des oiseaux<br />

migrateurs volaient <strong>à</strong> des altitudes variant entre 5 000 et 7 000 pieds AGL, avec une<br />

limite inférieure de 1 600 pieds et une limite supérieure de 11 500 pieds.<br />

Vol élancé et plané<br />

D’autres comportements de vol, que celui-ci soit plané, élancé ou tournoyant, constituent<br />

également une menace pour les aéronefs. L’oiseau négocie des virages en exploitant des<br />

courants ascendants d’air chaud. Ces trois comportements de vol sont souvent employés<br />

en combinaison : l’oiseau profite de l’ascendance thermique en tournoyant pour prendre<br />

de l’altitude sans effort, puis exploite l’altitude prise pour s’élancer et se laisser enfin planer<br />

vers le bas. Le vol élancé et plané sont des comportements économes d’énergie typiques<br />

des espèces d’oiseaux de grande taille—tels que condors, vautours, aigles, buses et faucons,<br />

cigognes, goélands et pélicans—lesquels parcourent de longues distances lorsqu’ils chassent<br />

et migrent.<br />

Dans l’évaluation de la menace constituée par les oiseaux, le vol élancé est important<br />

pour plusieurs raisons :<br />

•Des courants d’air chaud se forment souvent aux aéroports ou <strong>à</strong> proximité. Les<br />

terrains d’aviation étendus et plats contiennent de vastes surfaces de béton et<br />

d’asphalte qui réfléchissent la chaleur emmagasinée en créant les conditions idéales<br />

pour la formation d’un courant thermique local. En conséquence, des oiseaux<br />

tournoyants—tout particulièrement les buses, les faucons et les vautours—se<br />

concentrent souvent et tournent en cercle au-dessus des terrains d’aviation.<br />

• Les oiseaux élancés ont tendance <strong>à</strong> entreprendre leurs mouvements quotidiens <strong>à</strong> des<br />

altitudes plus hautes que d’autres oiseaux. Dans des conditions thermiques idéales,<br />

les buses, les faucons et les vautours en quête de proies peuvent évoluer <strong>à</strong> plus de<br />

1 000 pieds AGL. Le vol élancé permet également <strong>à</strong> ces oiseaux de couvrir une distance<br />

latérale plus grande car l’activité leur permet d’économiser de l’énergie. De ce fait,<br />

ces espèces sont présentes sur un espace aérien beaucoup plus important sur le site<br />

ou dans le voisinage des aéroports—aussi bien verticalement qu’horizontalement—en<br />

se confirmant comme une menace pour les impacts d’oiseaux et en se plaçant hors de<br />

la portée de nombreuses techniques de gestion de la faune. Des études des mouvements<br />

des mouettes en direction et en provenance de sites de décharge ont montré que le<br />

vol ramé survient <strong>à</strong> une altitude inférieure <strong>à</strong> 300 pieds AGL—tandis que les oiseaux

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!