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Un ciel à partager - Transport Canada

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Chapitre 1 Coût des impacts de la faune et responsabilité légale<br />

Cela signifie qu’un contrat ne peut inclure un déni de responsabilité dans des termes<br />

qui évitent les obligations imposées par la loi.<br />

Dans l’application de cette loi, les termes propriétaire de l’aéroport, exploitant et usager<br />

sont désignés dans la loi d’occupant, de visiteur légitime et de titulaire. Dans les termes<br />

les plus simples, un exploitant d’aéroport est un occupant et la compagnie aérienne<br />

un visiteur légitime. Le fait que l’exploitant d’aéroport perçoive des droits d’une<br />

compagnie aérienne—et qu’il ait invité la compagnie aérienne <strong>à</strong> utiliser le site—lui<br />

confère une responsabilité importante en vue de la gestion d’un terrain offrant des<br />

garanties de sécurité.<br />

Études de cas en matière de responsabilité légale<br />

Ces exemples de cas faisant jurisprudence peuvent contribuer <strong>à</strong> illustrer les concepts<br />

de responsabilité civile et pénale tels qu’ils s’appliquent aux impacts de la faune :<br />

Falcon 20—Norwich (Angleterre), 1973<br />

Le 12 décembre 1973, un avion d’affaires <strong>à</strong> réaction Falcon 20 avec neuf personnes <strong>à</strong><br />

bord entre en collision avec des mouettes et des goélands <strong>à</strong> tête noire immédiatement<br />

après le décollage de l’aéroport de Norwich. L’impact cause de graves dommages aux<br />

deux réacteurs. L’écrasement, qui détruit l’aéronef, fait un blessé léger. Le juge chargé<br />

de l’affaire a écrit que les défendeurs (l’exploitant d’aéroport) avaient <strong>à</strong> l’égard des<br />

plaignants (l’exploitant d’aéronef et les occupants) un devoir général de prudence—<br />

c’est-<strong>à</strong>-dire l’obligation de prendre un soin dans l’exercice de leurs activités <strong>à</strong> l’aéroport<br />

jugé raisonnable dans les circonstances. Après avoir étudié les nombreux éléments de<br />

preuve, le juge a établi que les défendeurs avaient manqué <strong>à</strong> leur devoir et qu’ils<br />

devaient payer des dommages-intérêts aux plaignants. Autrement dit, l’exploitant<br />

d’aéroport n’a pas fait preuve d’une diligence raisonnable dans la gestion des risques<br />

d’impacts d’oiseaux sur les lieux.<br />

Sabreliner—Watertown (É.-U.), 1975<br />

Le 14 juin 1975, un bimoteur NA265 Sabreliner ingère des mouettes dans les deux<br />

moteurs en rotation en provenance de l’aéroport de Watertown. L’aéronef s’écrase. Les<br />

deux ailes sont arrachées et un grave incendie s’ensuit. Trois des six personnes <strong>à</strong> bord<br />

sont blessées et l’aéronef est une perte totale. La Safeco Insurance Company a intenté<br />

une action contre l’exploitant de l’aéroport, en l’occurrence la Ville de Watertown. Le<br />

tribunal a soutenu que la cause immédiate de l’accident était le fait que le pilote<br />

n’avait pas été mis en garde contre la présence des oiseaux. L’exploitant d’aéroport a<br />

dû payer la valeur totale de l’aéronef détruit.<br />

Concorde—New York (É.-U.), 1995<br />

<strong>Un</strong> Concorde d’Air France entre en collision avec des bernaches du <strong>Canada</strong> dans sa<br />

manœuvre d’atterrissage <strong>à</strong> l’Aéroport international John F. Kennedy le 3 juin 1995.<br />

Deux des quatre réacteurs de l’avion supersonique prennent feu et sont détruits. Air

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