Leibniz, Akademie-Ausgabe, Bd. I, 23 - Gottfried Wilhelm Leibniz ...

238 thomas burnett of kemney an leibniz, 7. April 1704 N. 170
d’esprit (come les remedes contre la tarantoule d’Apoullia) feroient baucoup plus d’effêt
pour exorcisér ce diable della bile etc. Mais mes gens d’Ecosse par leur maniere d’agir
me mordent trop et m’exercent tant en me ecrivant des lettres qui me font trop de
tourment au lieu de plaisir pour me pouvoir contentér trop en des affaires publiques, ou
5 particulieres. On m’ecrit qu’on attend en Ecosse l’ouverture de Parlement dans un mois,
ou moins, mais qu’on craint aussi les divisions et les chaleures des differentes factiones.
La defaite de cette entreprise de Darien m a n e t a l t a m e n t e r e p o s t u m.
Je vous supplie Mons r de me donnér vos nouvelles au plutôt, et vôtre conseil della
maniere de partir d’ici pour me rendre en Alemagne en seurté. Je ne saurois, que voyagér
10 lentement, et je voudrois aussi connoitre un peu della Suisse en passant, et les autres
pais que je n’ay pas encore veu. Vous me feriez baucoup de plaisir de me marquér ce que
vous savez della route, c’êt à dire le chemin plus courte, plus comode pour voiture, la
plus seure et libre, et ce qu’il y a des persones savants, ou des choses remarquables qui
ne soient tant connus aux autres qu’à vous même, et dont les voyages et descriptiones
15 publiés ne parlent pas. Sur tout d’apprendre la conservatione della Grace del eccellente
Reyne de Prusse et del incomparable Electrice d’Hanover avec les nouvelles de Votre
santé fera un plaisir inconcevable et le plus du bien du monde au 〈...〉
P. S. 7 Avril n. st. 1704
J’ay mis cette letre dans les mains de Mons r Loubiere gouverneur d’Orange qui va
20 à Berlin avec un Mons r de ce pays qu’ y retourne, il m’a promis d’en avoir soin pour
la metre alla derniere poste en chemin. Je Vous prie encore Mons r , de me faire avoir
vos nouvelles que j’attenderays devant partir. Je m’imagine que les chemins seront plus
libres de toutes les troupes, aprés que les campagnes seront commencés.
1 les remedes . . . Apoullia: Die auf den Biss der Tarantel zurückgeführte Tanzwut wurde u. a.
durch Spielen eines schnellen sizilianischen Volkstanzes, der Tarantella, im Haus der Patienten bekämpft
( Tarantismus‘‘); vgl: A. Kircher, Magnes, editio tertia, 1654, S. 586–604. 7 Darien: Der Versuch
”
schottischer Siedler, am Isthmus von Darien (Panama) eine Kolonie zu gründen, war bereits 1700 gescheitert.
Zahlreiche schottische Financiers des Unternehmens hatten dabei ihr Vermögen verloren. Leibniz
hatte sich bereits frühzeitig für diesen Kolonialisierungsversuch interessiert; vgl. I, 16 N. 338, N. 399 u.
N. 428. 7 m a n e t . . . r e p o s t u m : P. Vergilius Maro, Aeneis, 1, 26. 19 Loubiere: F. de
Lubières war Gouverneur des Fürstentums Orange bis zum Tode Wilhelms III. von England gewesen und
organisierte nach der Abtretung dieses Teils der oranischen Erbschaft durch Friedrich I. in Preußen an
Ludwig XIV. von Genf aus die Übersiedlung der nun nicht mehr im Fürstentum geduldeten Protestanten
nach Preußen. Vgl. Fred W. Felix, Die Ausweisung der Protestanten aus dem Fürstentum Orange 1703
und 1711–13 , Bad Karlshafen/Bern 2000.
20. 7. 2012