Leibniz, Akademie-Ausgabe, Bd. I, 23 - Gottfried Wilhelm Leibniz ...

570 clamor von dem bussche an leibniz, 24. Juli 1704 N. 417
fait grace de sa presente charge, il a fait paroitre d’etre tout à fait resolu de renoncer
aux liqueurs, et de se mettre en etat à faire imprimer ses lucubrations, et de prendre la
liberté d’en conferer avec vous, par des lettres.
Quand à l’afaire de Monsieur de Bärrensdorf, on est bien tombé d’accord à Görde
5 de lever mutuellement les repressailles, Sa Majesté mon maitre l’a fait aussi d’abord
executer sans aucune exeption, mais Monsieur de Barrensd f n’ayant seulement fait arreter
aux pais de S. Altess. S. son Maitre les revenues deues à S. M. et à ses sujets, mais aussi
prendre de la ville de Luhnenburg 2690 rt. et declarer aux conferences de Arensee de
ne les vouloir faire rendre, avant que ses sujets dans l’Altmarck luy auroient payé les
10 excessives comtes qu[’]i[l] leur fait, et que l’argant de Luhnenburg doit en partie etre
restitué aux domaines de Sa Majesté et aux corps pieux: Sa Majesté s’est bien mis en
colere à une telle proposition, qui est entierement opposé et contraire à l’accord de Gorde
si bien qu’aux Constitutions de l’Empire et à l’equité. mais avec tout cela on a choisy à
Berlin le chemin le plus doux pour finir cette fascheuse afaire sans causer de nouvelles
15 collisions entre nos Maitres, et comme je fus l’annee passée emplojé à faire l’accord de
Gorde, on m’a envojé les actes de la conference d’Ahrense[e] avec des ordres, de faire
comprendre à Son Alt. S. le Duc de Zelle les irregularitees et les Contraventions de son
premier Ministre, mais cette lettre n’ayant eu l’effect qu’on en a esperé selon la justice,
mais que Mons. Fabritius me repondit en prenant la defense des entreprises de M r de
20 Barrensd. en termes assé piquantes, jusqu’à me reprocher et faire comprendre qu’il etoit
bien hardy, qu’un homme privé et de mon qualibre osoit escrire de la maniere, que j’avois
fait au Duc contre son Premier Ministre, je receu ordres de repliquer à cette piquante
Lettre lequel j’ay aussi fait. L’afaire est resté là à mon egard, et comme je prend peu de
plaisir de me meler plus des choses qui concernent la seigneurie de Gartaw pourveu que
25 je n’en aye des ordres expres, c’est aussi que je ne me sois depuis informé de la presente
assiette de cette espineuse afaire. Je serois cependant tres aise d’aprendre qu’elle soit
vuidée au contentement de deux Cours, et que le meme arrive pour des autres points
qui s’opposent à nos souhaits ardants d’une entiere confidente intelligence à l’exclusion
de toute sorte de jalousies et soubçons entre nos Se nissimes Maitres; La maxime que vous
30 en recommendé est tres bonne, et tout iroit bien dans l’Empire si on se vouloit si bien
4 afaire: der Streit um die Grenzen zwischen der Bernstorffschen Herrschaft Gartow und der
preußischen Altmark, der durch einen in der Göhrde geschlossenen Vertrag am 28. September 1703
vorläufig beigelegt worden war; vgl. Schnath, Geschichte, 3, 1978, S. 567 f. 8 conferences de Arensee:
Arendsee war offenbar der Ort der Verhandlungen im o. g. Streit; Näheres wurde nicht ermittelt.
19 Fabritius: W. L. von Fabricius.
20. 7. 2012