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Leibniz, Akademie-Ausgabe, Bd. I, 23 - Gottfried Wilhelm Leibniz ...

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528 johann friedrich von alvensleben an leibniz, 12. Juli 1704 N. 378<br />

considere donc l’issue de la campagne dans le dit quartier comme decisive du sort des<br />

Alliés, d’autant que si même la superiorité des forces comme celles du Prince Louis et<br />

de Mylord Malbouroug recoivent un echec, il faudra tant plus craindre ailleurs. L’action<br />

de devant Donawerth seroit un bon commencement à faire penser l’Electeur de Baviere<br />

5 à l’hazard où il s’est exposé si le bon Dieu en vouloit benir les suites quoyqu’il ait couté<br />

assés cher. J’ignore jusqu’icy si Msg r le Prince hereditaire de Caßel, qu’on m’a dit etre<br />

blessé grievement, echappe au danger de la mort, et je plainds fort le brave Prince ainé<br />

de Bevern tué dans la dite action qui assurêment avoit des qualités tres recommendables.<br />

L’illustre sang de Brounsvig est trop souvent repandu, et il n’y a de Maison de Princes<br />

10 qui soit plus malheureuse en cette matiere.<br />

S. A. S. Msg r de Duc de Wolfenbüttel m’a fait la grace cette semaine de m’honorer<br />

icy de sa visite. Je luy trouve de la santé passablement[,] mais plus de souvenir de la<br />

mort de Madame la Duchesse que je ne voudrois pour son repos. On ne croit plus à<br />

Wolfenbuttel que le Czarowitz y vienne à l’Academie, et je crois qu’on n’a pas raison de<br />

15 regretter beaucoup la perte de cet honneur. La Moscovie se signale si peu contre la Suede<br />

que la France en auroit fort bon Marché si, comme vous le dites par plaisir, le salut de<br />

l’Europe dependoit d’un tel Mantenudor.<br />

Les armées du Roy de Pologne sont d’ordinaire plus grosses en liste qu’en hommes<br />

effectivs, et à les bien conter on auroit peine de trouver les 12<br />

m qui ayent deja servi, ou<br />

20 si j’en excepte ceux qui ont été employés contre la France, les mêmes troupes n’ont du<br />

moins pas servi en se faisant considerer par leur exploits. Il est à craindre que si ceux<br />

qui les commandent ne quittent une bonne fois l’envie de batailler et s’ils ne tachent à<br />

gagner du temps en se tenant sur la defensive, que ce nouveau secours ne redressera non<br />

plus les affaires du Roy que les precedens.<br />

25 Monsr le Grand Marechal de Steinberg m’invite à sa terre de Brügheim où il va<br />

boire des eaux, et si je ne suis empeché, je pourrois bien faire cette petite excursion. Je<br />

souhaiterois de vous rencontrer à Wolfenbüttel et d’avoir l’honneur de vous accompagner<br />

de là icy à mon retour qui se fera apres un couple de jours que je m’arreteray au dit<br />

Brügheim. Je suis 〈...〉<br />

7 Prince ainé: August Ferdinand von Braunschweig-Bevern. 14 que . . . l’Academie: vgl. N. 259 u.<br />

Erl. 18 Les armées: Gemeint sind die von König August II. bei Sandomir gegen König Karl XII.<br />

zusammengezogenen konföderierten Truppen, zu denen auch größere russische, sächsische und türkische<br />

Kontingente stoßen sollten. Vgl. Monatlicher S t a a t s - S p i e g e l , Juli 1704, S. 222–225.<br />

29 Brügheim: Brüggen (Leine).<br />

20. 7. 2012

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