Leibniz, Akademie-Ausgabe, Bd. I, 23 - Gottfried Wilhelm Leibniz ...

N. 221 leibniz an henry davenant, 28. April 1704 313
savoir ce qu’il faudra pour la subscription de Jules Cesar. Nous avons appris d’Angleterre
que M. de Schuz a esté fort malade, cependant on espere qu’il sera remis maintenant.
Je suis fort persuadé que M. le duc de Buquingham ne parleroit pas si positivement
dans la lettre qu’il vous écrit, Monsieur, si le contraire s’estoit passé publiquement dans
la maison des Seigneurs. Car on ne peut point ignorer s’il y a donné sa voix pour la 5
Royauté du Prince de Dannemarc ou non. D’avoir parlé comme il a fait dernierement
dans la meme Maison, cela ne marque point cette aversion dont quelques uns nous ont
voulu donner l’opinion autres fois. Son avis aussi d’exprimer dans l’adresse qui devoit
parler de l’établissement de la succession en Ecosse que Mad. l’Electrice est petite fille du
Roy Jacques I n’estoit pas un mauvais avis. Mais il y a peut estre des gens qui n’aiment 10
point trop parler de son droit anterieur à la reconnoissance des parlemens. Mons. de
Schuz paroissoit persuadé de la froideur de ce duc, mais il se peut qu’elle soit venue de
quelques choses accidentelles, et puis c’est assez l’usage du monde, que l’un et l’autre ne
pouvant se resoudre à faire des demarches capables de desabuser, on demeure sur le pied
de la defiance, et même par là il peut arriver quelques fois que l’opinion devient verité. 15
Mais ce sont des inconveniens que les plus sages ne sauroient eviter tousjours. Car on
se regle sur les apparences, et on ne peut pas tousjours venir aux éclaircissemens. Je ne
doute point qu’estant sage comme vous estes, Monsieur, vous ne profitiés de ce qui dans
la lettre de Mad. l’Electrice est propre à desabuser ce Duc à son tour de l’opinion qu’il
peut avoir du sentiment qu’on a de luy icy. Vous connoissez la moderation de nostre Cour, 20
et quand tout ce qu’on a rapporté de ce Lord seroit aussi vray qu’il declare qu’il est faux,
on luy rendroit la justice de croire qu’il est tousjours bien intentionné pour sa patrie, et
1 de Angleterre L, korr. Hrsg. 11 de parler L, korr. Hrsg.
1 Jules Cesar: C. Julius Caesar, Quae extant omnia, 1706; vgl. bereits N. 179 u. N. 197.
1 appris: vgl. N. 208. 2 Schuz: L. J. Sinold gen. von Schütz, der hannoversche Gesandte in London.
3 f. Buquingham . . . lettre: Eine Abschrift dieses Briefes vom 24. März (4. April) 1704 befindet
sich in Hannover Niedersächs. Hauptstaatsarchiv Hann. 93 Nr. 492 Bl. 156–157; vgl. dazu Schnath,
Geschichte, 4, 1982, S. 93 f. 19 lettre: Ein bereits zu diesem Zeitpunkt geschriebener Brief von Sophie
an Buckingham wurde nicht ermittelt. Sophie reagierte auf einen zweiten Brief von Buckingham vom
16. (27.) Mai (Abschrift von Leibniz’ Hand in Hannover Niedersächs. Hauptstaatsarchiv Hann. 93
Nr. 485 Bl. 24–25) mit einem Schreiben vom 15. Juni 1704, das in dem hier von Leibniz angedeuteten
Ton gehalten ist (gedr.: R. Doebner (Hrsg.), Briefe der Königin Sophie Charlotte von Preußen und
der Kurfürstin Sophie von Hannover an hannoversche Diplomaten, Stuttgart 1905, S. 361).
20. 7. 2012