Leibniz, Akademie-Ausgabe, Bd. I, 23 - Gottfried Wilhelm Leibniz ...

270 chr. j. nicolai v. greiffencrantz an leibniz, 15. April 1704 N.
ces particularitez. Et je croy en ravoir desja autant, même plus, qu’il n’en est venû
autrefois à M r de Bernstorff. Aussy le garderay-je mieux pour l’avenir.
Je suis bien aise d’apprendre, que M r d’Oberg a à la fin choisy. C’est sur ce chapitre,
que je luy ay fort souvent fait la guerre; le conjurant de ne point trop dilayer. J’en suis
5 d’autant plus ravy, qu’il a trouvé la fille d’une Personne, qui m’a toujours honoré de
beaucoup d’Amitié, et dont je considere infiniment le merite aussy bien, que la qualité.
Les troubles de ce pays vont toûjours de mal en pis. Vous ne pouvez plus ignorer,
que la fin de la derniere diete de ce Pays, qui arriva quelques jours avant Pasques, fut
telle, que toûs les Etats du Pays conjointement entremirent une solennelle Appellation
10 contre la Cour, pour avoir voulû (croyent ils) sapper le fondement de tous les traittez
passez entre les Ducs de Mecklenbourg du temps passé, et leurs sujets. Cette sentence de
Priorité touchant les Creanciers de Gustrow a aussy fait naistre 18. Appellations; Ceux
de la Noblesse, que l’on battise Renitents, se plaignent aussy hautement, que Mons r le
Comte Horn leur a fait menacer par le Syndique de la Noblesse, qu’on pourroit un jour
15 passer à leur trancher la Teste; Il y a entre ceux là (à ce que M r Stisser de Wenthausen
m’a assuré luy même) Mess. les Cons. Privez de Plesse en Dennemarck, de Bernstorff, et
luy de Wendthausen, qui sont determinez pour des raisons encore plus fortes, d’intenter
un procez au dit M r le Comte Horn in puncto Injuriarum atrocissimarum. Pour ne rien
dissimuler, Je me doute fort, que les Entreprises du dit M r le Comte Horn, soyent un peu
20 trop peu digerées.
Le Ministere d’icy, est encore fort allarmée contre luy, de ce qu’une certaine fille
a sollemnellement abjuré sa Religion dans sa chapelle domestique, ce qui est arrivé le
jour des Pasques dernier. M r le Chancelier de Zerveste, me mande aussy, que Madame la
Duchesse, Epouse de son Maistre, se trouve à la fin obligé de recourrir au[x] playdoyers,
25 touchant la Succession Allodiale de feu Monseigneur le Duc Chrestien Loüis, et de la
Princesse Sophie Agnés, dont sa Mere a été Soeure Germaine.
Je vû ces Jours passez une lettre du Cardinal Primat au Roy de Suede, d’une date
assez vieille, où ce Prelat avance entre autres choses, que la Dethronisation d’un Roy,
étoit une chose inoüie en Pologne, depuis 1700. ans. Ne scavez vous pas, s’il y a une
1 f. venû . . . à M r de Bernstorff: vgl. I, 9 N. 10. 3 Oberg . . . choisy: B. von Oberg heiratete 1704
eine Tochter von F. W. von Görtz; vgl. Schnath, Geschichte, 3, 1978, S. 22. 7 troubles: vgl. H.-J.
Ballschmieter, Andreas Gottlieb von Berstorff und der Mecklenburgische Ständekampf (1680–1720),
Köln/Graz 1962, S. 84–89. 7 ce pays: Mecklenburg-Schwerin. 27 lettre: der Brief von A. M. St.
Radziejowski an Karl XII. vom 30. Juli 1701 (a. St.); gedr.: T h e a t r u m Europaeum, 16, 1717, S. 436
bis 438.
20. 7. 2012