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Psychiatrie Addictologie

Referentiel_2eme

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Troubles psychiques du sujet âgé<br />

68<br />

2.1.2.2. Les troubles anxieux<br />

Il existe peu de spécificités cliniques liées à l’âge pour les troubles anxieux qui répondent aux<br />

mêmes critères diagnostiques chez le sujet âgé que chez le sujet plus jeune (cf. Item 64). Le<br />

trouble panique est plus rare chez le sujet âgé et, comme chez l’adulte jeune, ne doit pas faire<br />

méconnaître une pathologie non-psychiatrique sous-jacente (syndrome coronarien, trouble du<br />

rythme cardiaque, embolie pulmonaire…).<br />

2.1.2.3. Les troubles bipolaires et dépressifs récurrents<br />

L’EDC du sujet âgé peut s’inscrire dans le cadre d’un trouble bipolaire ou d’un trouble dépressif<br />

récurrent. Ainsi, 15 à 20 % des troubles bipolaires sont diagnostiqués après 55 ans. Comme chez<br />

l’adulte jeune, la prise en charge n’est pas la même en cas d’EDC isolé ou en cas de trouble uni<br />

ou bipolaire (cf. Item 64). La présentation clinique du trouble bipolaire du sujet âgé diffère peu de<br />

celle de l’adulte jeune.<br />

En pratique<br />

Dépression mineure/subsyndromique, dysthymie et trouble de l’adaptation<br />

La dépression mineure (ou subsyndromique) est fréquente chez le sujet âgé. Elle se caractérise par la présence de symptômes<br />

dépressifs invalidants mais en nombre insuffisant pour pouvoir poser le diagnostic d’épisode dépressif caractérisé.<br />

La dépression mineure est une situation à risque d’évolution vers un épisode dépressif caractérisé et est en soi<br />

associée à un mauvais pronostic fonctionnel. Néanmoins, nous disposons de peu de données sur la façon de prendre<br />

en charge ce trouble.<br />

Comme chez l’adulte jeune, la dysthymie correspond à une humeur dépressive chronique évoluant pendant au moins<br />

2 ans, et le trouble de l’adaptation à une réaction émotionnelle (tristesse de l’humeur et/ou anxiété) à un stress identifié.<br />

Il y a peu de spécificités de ces troubles chez le sujet âgé et ils doivent être évalués et pris en charge comme chez<br />

l’adulte non âgé (cf. Item 64).<br />

139<br />

2.1.3. Diagnostic positif<br />

Comme chez l’adulte jeune, le diagnostic d’EDC est retenu en utilisant les critères DSM/CIM<br />

(cf. Item 64).<br />

Parallèlement, il faut caractériser l’EDC :<br />

* en évaluant l’ancienneté des symptômes, en les situant par rapport à d’éventuels antécédents<br />

familiaux et personnels de troubles de l’humeur (épisode dépressif à début tardif ? trouble<br />

dépressif récurrent ? trouble bipolaire ?) ;<br />

* en recherchant les comorbidités non-psychiatriques (douleurs, maladies cardiovasculaires,<br />

cancers, maladies neurologiques, neurodégénératives…) et psychiatriques (troubles anxieux,<br />

addictions, troubles de la personnalité…) ;<br />

* en évaluant le contexte de vie du patient (décès du conjoint, de proches, isolement, difficultés<br />

financières, entrée en institution…).<br />

Les éléments de gravité de l’EDC sont à rechercher, en premier lieu, par l’évaluation du risque<br />

suicidaire avec l’identification des facteurs de risque, de l’intentionnalité suicidaire et de la<br />

dangerosité des moyens envisagés (existence d’un scénario) (cf. Item 348).<br />

Les symptômes délirants sont à évaluer (idées délirantes de persécution, d’incurie, de culpabilité,<br />

de ruine, syndrome de Cotard…).

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