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Psychiatrie Addictologie

Referentiel_2eme

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Troubles somatoformes à tous les âges<br />

70<br />

Les médecins non-psychiatres qui ont affaire fréquemment à des troubles conversion ont proposé<br />

leur propre appellation, utilisant le plus souvent le terme de trouble psychogène. Ainsi, on retrouvera<br />

donc les paralysies psychogènes, les aphonies psychogènes, les surdités psychogènes, les<br />

crises non épileptiques psychogènes, etc.<br />

4.1.3. Pour poser le diagnostic d’un trouble douloureux<br />

Il faut :<br />

* des symptômes douloureux ;<br />

* un facteur psychologique retrouvé ;<br />

* des répercussions fonctionnelles ;<br />

* et surtout l’absence de diagnostic différentiel.<br />

Cependant, une pathologie médicale non-psychiatrique source de douleur est possible. Pour<br />

conserver le diagnostic de trouble douloureux, il faut que les symptômes douloureux soient alors<br />

insuffisamment expliqués par la pathologie médicale non-psychiatrique associée. Les bilans<br />

complémentaires nécessaires sont donc à réaliser pour éliminer une maladie neurologique expliquant<br />

mieux les symptômes et signes cliniques.<br />

On peut distinguer :<br />

* une forme aiguë (moins de 6 mois) ;<br />

* une forme chronique (plus de 6 mois) ;<br />

* et une forme associée à une pathologie médicale non-psychiatrique.<br />

4.2. Diagnostiques différentiels<br />

291<br />

4.2.1. Pathologies médicales psychiatriques<br />

Les troubles somatoformes doivent être nettement différenciés de deux troubles psychiatriques :<br />

* des troubles factices qui correspondent à la production intentionnelle de signes ou symptômes<br />

physiques ou psychologiques, pour jouer le rôle de malade. Le trouble factice est également<br />

appelé syndrome de Münchhausen et reste en fait exceptionnel ;<br />

* des troubles psychosomatiques, qui sont des pathologies médicales non-psychiatriques<br />

(avec une lésion identifiable) pour lesquels des facteurs psychologiques (en particulier facteurs<br />

de stress) jouent un rôle prépondérant comme facteur déclenchant ou entretenant.<br />

Par ailleurs, des plaintes d’allure somatique sont fréquentes dans de nombreux troubles psychiatriques<br />

caractérisés : manifestations neurovégétatives de l’anxiété dans les troubles anxieux et<br />

notamment le trouble panique ; plaintes douloureuses non systématisées dans le trouble dépressif<br />

caractérisé ; sensations corporelles hallucinatoires et idées délirantes hypocondriaques dans<br />

les troubles psychotiques, etc. De façon générale, si les symptômes physiques présentés par le<br />

patient sont mieux expliqués par un autre trouble psychiatrique, le diagnostic de trouble somatoforme<br />

ne doit pas être porté.<br />

4.2.2. Pathologies médicales non-psychiatriques<br />

Le bilan complémentaire sera guidé par les symptômes et le contexte d’apparition. Il permettra<br />

d’éliminer une pathologie médicale non-psychiatrique pouvant mieux expliquer la sémiologie.

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