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Psychiatrie Addictologie

Referentiel_2eme

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59 Généralités 1.2. De la nécessité de tenir compte du contexte<br />

Le recueil séméiologique est couplé au recueil d’informations sur le contexte. En particulier :<br />

* l’âge, et l’âge de début des symptômes,<br />

* le sexe,<br />

* les antécédents psychiatriques et médicaux, personnels et familiaux,<br />

* les facteurs de stress et les événements de vie,<br />

* et l’environnement familial, social et professionnel.<br />

Ces informations permettent de contextualiser les éléments séméiologiques et de guider les<br />

hypothèses diagnostiques.<br />

Certaines variables socio-démographiques ou cliniques sont des facteurs de risque ou protecteurs<br />

et constituent ainsi des facteurs pronostiques permettant d’orienter les options thérapeutiques<br />

(cf. Item 58).<br />

1.3. Le trouble mental<br />

1.3.1. L’intérêt de l’approche catégorielle<br />

30<br />

Un trouble mental (ou trouble psychiatrique) se définit difficilement par une physiopathologie<br />

sous-jacente univoque. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’en psychiatrie le terme de « trouble »<br />

est préféré au terme de « maladie ». Pour autant, l’association de signes et de symptômes et leur<br />

classification en entités morbides (catégorielles) est importante pour :<br />

* étudier l’épidémiologie, avec les facteurs de risque (génétiques et environnementaux)<br />

(cf. Item 58),<br />

* prévoir une évolution de la maladie (ou pronostic), avec la mortalité (par suicide ou par cause<br />

médicale non-psychiatrique) et la morbidité (sévérité symptomatique et nombre d’hospitalisations,<br />

intégration sociale et qualité de vie) (cf. Item 58),<br />

* formuler des hypothèses étiopathogéniques.<br />

Le modèle catégoriel favorise la prise de décision puisqu’il permet de justifier une thérapeutique<br />

qui permet d’influer le pronostic naturel (cf. Item 72). Il facilite également l’information du patient<br />

et de son entourage (cf. Item 01).<br />

Un trouble mental a donc été défini de manière statistique par un ensemble de critères<br />

permettant, lorsqu’ils sont présents, d’identifier des entités qui, en l’absence de prise en<br />

charge psychiatrique spécifique, présentent un mauvais pronostic (cf. Item 58). L’évolution<br />

des connaissances épidémiologiques, pronostiques et thérapeutiques rend parfois nécessaire<br />

l’évolution des classifications nosographiques en médecine. L’évolution du DSM (Diagnostic and<br />

Statistical Manual) nord-américain vers sa version 5 ou la future évolution de la CIM (Classification<br />

Internationale des Maladies de l’OMS) vers sa version 11, s’inscrivent dans cette démarche<br />

pragmatique et scientifique. Ces évolutions restent cependant d’un intérêt secondaire pour le non<br />

spécialiste.<br />

1.3.2. Les critères pour définir un trouble mental<br />

Pour définir un trouble mental il faut :<br />

* des critères séméiologiques spécifiques, avec des symptômes et des signes qui seront le plus<br />

souvent organisés en syndromes,

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