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Psychiatrie Addictologie

Referentiel_2eme

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135 Thérapeutiques 4.6. Troubles somatoformes<br />

Les troubles somatoformes sont caractérisés par la présence de préoccupations et ou de manifestations<br />

somatiques dépourvues de substrat lésionnel (cf. Item 70). Les symptômes ne sont pas<br />

volontaires, contrairement aux troubles factices et à la simulation. Ils correspondent à un groupe<br />

hétérogène où les symptômes douloureux peuvent être au premier plan. Les conséquences sont :<br />

* des difficultés dans la relation médecin-malade avec l’idée pour le patient que le médecin ne<br />

croit pas à la réalité de sa douleur ;<br />

* un retentissement fonctionnel parfois sévère ;<br />

* un risque iatrogène (multiplication des examens complémentaires, thérapies multiples et<br />

croissantes).<br />

Dans le DSM-5 cette catégorie sera remplacée par celle du « trouble à symptomatologie somatique<br />

» où les symptômes non-psychiatriques (dont la douleur) pourront être associés à une<br />

pathologie médicale non-psychiatrique mais devront être accompagnés par des préoccupations,<br />

une anxiété ou des comportements durables (> 6 mois) et excessifs concernant ces symptômes<br />

non-psychiatriques ou l’état de santé en général et entraîner une souffrance et/ou une altération<br />

significatives de la vie quotidienne (professionnelle, sociale, familiale). Une comorbidité est<br />

fréquente avec les troubles dépressifs et anxieux. S’il existe une anxiété excessive concernant la<br />

santé mais que les symptômes non-psychiatriques, comme la douleur, sont absents ou modérés,<br />

sera plutôt porté le diagnostic de « crainte excessive d’avoir une maladie ».<br />

4.7. Troubles de la personnalité<br />

578<br />

Les douleurs sont plus fréquemment rencontrées chez les personnes avec un trouble de la personnalité,<br />

qui va influencer la façon dont la douleur est ressentie et exprimée.<br />

Personnalité histrionique : la douleur est exprimée de façon théâtrale, imprécise dans sa localisation,<br />

fugace, mobile, dramatisée.<br />

Personnalité obsessionnelle : la douleur est précise, détaillée, avec une expression émotionnelle<br />

restreinte. L’attitude est rigide, parfois agressive de façon latente.<br />

Personnalité dépendante : attitude passive, en demande constante de réassurance.<br />

Personnalité narcissique : la douleur est perçue comme plus grave que celle des autres avec une<br />

attitude parfois hautaine et peu empathique.<br />

Personnalité borderline : forte coloration émotionnelle avec mode relationnel oscillant entre dévalorisation<br />

et idéalisation.<br />

Personnalité paranoïaque : plainte souvent vague, parfois bizarre, interprétative et méfiante.<br />

4.8. Démence<br />

Le grand âge s’accompagne de modifications des systèmes de perception, de transmission et<br />

de régulation de la douleur, et de l’efficacité des antalgiques. Chez le patient avec démence, les<br />

difficultés cognitives rendent en plus l’expression de la douleur difficile, avec des manifestations<br />

souvent comportementales (agitation, agressivité, troubles du sommeil, prostration, refus de<br />

soins ou de s’alimenter, confusion) qu’il faut savoir décoder. La douleur aggrave aussi les déficits<br />

cognitifs (attention, mémoire, vitesse de traitement).<br />

Les patients souffrant de démences sévères (MMS < 11) peuvent rester capables d’utiliser les<br />

échelles d’auto-évaluation, mais une hétéro-évaluation est indispensable chez le patient ayant<br />

des troubles de communication (Doloplus, Algoplus, ECPA).

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