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Psychiatrie Addictologie

Referentiel_2eme

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Addiction à l’alcool<br />

74<br />

Le risque de suicide est très fortement augmenté en cas de trouble de l’usage d’alcool. L’association<br />

entre alcool et suicide est très forte, en particulier lors des alcoolisations aiguës, mais aussi lors<br />

de symptômes dépressifs secondaires ou associés à la consommation d’alcool.<br />

Le trouble bipolaire est 4 fois plus fréquent chez les patients présentant une dépendance à l’alcool<br />

par rapport à la population générale mais sous-diagnostiqué car fréquemment masqué par<br />

le trouble addictif.<br />

20 à 50 % des patients souffrant de schizophrénie présentent une dépendance ou un usage<br />

d’alcool nocif pour la santé.<br />

Ces troubles peuvent être primaires (avant l’installation du mésusage) ou secondaires. En effet, la<br />

consommation aiguë ou chronique d’alcool peut être responsable de symptômes voire de troubles<br />

psychiatriques (symptômes dépressifs et anxieux en particulier). L’anamnèse ainsi que le sevrage<br />

pourront permettre de préciser le caractère de ces troubles.<br />

L’association de l’alcool à d’autres conduites addictives, avec ou sans substances, est également<br />

forte. Parmi les patients qui présentent une dépendance à l’alcool, 80 % ont une dépendance au<br />

tabac et 5 % présentent une dépendance à une autre substance (cannabis, cocaïne ou héroïne).<br />

7. Repérage, prévention et intervention<br />

en cas d’usage à risque d’alcool<br />

7.1. Repérage du mésusage d’alcool en population générale<br />

413<br />

Le repérage systématique de l’usage à risque d’alcool en population générale est absolument<br />

fondamental sur un plan de santé publique. Il doit impliquer tout soignant, à commencer par les<br />

médecins généralistes<br />

Ce repérage précoce devrait être effectué de façon systématique chez tous les patients, par un<br />

interrogatoire régulier ou bien orienté par des circonstances évocatrices (HTA, plaintes psychiques<br />

ou pour asthénie, troubles du sommeil, altérations de l’état général).<br />

Ce repérage est simple et se fonde sur la consommation déclarée d’alcool (CDA) :<br />

* la quantité hebdomadaire d’usage d’alcool (nombre moyen de verres-standard consommé<br />

chaque semaine) ;<br />

* la fréquence hebdomadaire d’usage d’alcool (nombre de jours de consommation par semaine) ;<br />

* la fréquence hebdomadaire ou mensuelle de fortes consommations (plus de 5 verres-standard).<br />

Si la CDA est supérieure aux repères recommandés de l’usage simple (voir début de l’item), c’est<br />

qu’il existe un mésusage d’alcool. Il faut alors rechercher des complications et des arguments en<br />

faveur d’une perte de contrôle de l’usage d’alcool, ce qui évoque la présence d’un trouble addictologique<br />

lié à l’usage d’alcool.<br />

Des questionnaires peuvent aider les médecins à repérer un mésusage d’alcool et un trouble lié à<br />

l’usage d’alcool.<br />

Le questionnaire AUDIT-C (Alcohol Use Disorders Identification Test court) permet d’établir un<br />

score sur la base de 3 questions qui sont les 3 premières questions de l’AUDIT (cf. questionnaire<br />

et interprétation des scores ci-dessous). Ce questionnaire permet de différencier un usage simple<br />

d’un mésusage.

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