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Psychiatrie Addictologie

Referentiel_2eme

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Troubles psychiques du sujet âgé<br />

68<br />

2.3.4. Diagnostics différentiels<br />

2.3.4.1. Les pathologies non-psychiatriques<br />

Comme les démences avec SPCD, le syndrome confusionnel comprend à la fois des troubles<br />

cognitifs et des manifestations psychiatriques. Contrairement aux SPCD, le syndrome confusionnel<br />

comprend des symptômes d’apparition brutale en rapport avec une affection médicale<br />

non-psychiatrique aiguë (cf. Item 63). Les symptômes fluctuent dans la journée ; l’altération de la<br />

vigilance et la désorientation temporo-spatiale sont marquées. Les manifestations psychiatriques<br />

prédominantes comprennent généralement une agitation et des hallucinations visuelles.<br />

2.3.4.2. Les troubles psychiatriques<br />

Les SPCD peuvent se confondre avec les troubles de l’humeur, les troubles anxieux et les troubles<br />

psychotiques.<br />

2.3.5. Prise en charge psychiatrique<br />

La prise en charge d’un patient avec SPCD est globale. Elle intéresse à la fois le patient, son environnement<br />

et les interactions avec ses proches. Le traitement d’une cause éventuelle aux SPCD<br />

est prioritaire, que ce soit une origine médicale non-psychiatrique, psychiatrique ou iatrogène.<br />

Les approches non médicamenteuses sont à privilégier. L’éducation des proches (et des soignants<br />

en EHPAD) aux techniques de soins permet souvent de diminuer les SPCD. Les interventions non<br />

médicamenteuses par des équipes spécialisées peuvent être indiquées également, notamment<br />

par le biais de structures d’accueil spécialisées dans la prise en charge des patients avec maladie<br />

d’Alzheimer et troubles apparentés. Les traitements spécifiques de la maladie d’Alzheimer (inhibiteurs<br />

de l’acétylcholinestérase et antiglutamate) ont montré une efficacité modeste sur les SPCD<br />

et peuvent être prescrits dans le cadre de la prise en charge globale d’une maladie d’Alzheimer.<br />

145<br />

Une hospitalisation est indiquée en cas de risque vital, de mise en danger du patient ou des<br />

proches, lorsque les modifications thérapeutiques envisagées requièrent une surveillance médicale<br />

rapprochée, ou en cas de risque de maltraitance. L’hospitalisation sans consentement et les<br />

mesures de contention physique doivent rester exceptionnelles.<br />

La prescription de psychotropes est réservée aux SPCD avec un retentissement sévère et en cas<br />

d’échec des mesures non pharmacologiques.<br />

En cas d’urgence, un traitement sédatif de courte durée peut être indiqué. Il repose souvent sur<br />

l’utilisation des antipsychotiques de seconde génération, en particulier la rispéridone 0,25 à<br />

1 mg/jour qui a une AMM dans cette indication. Certains IRS, comme le citalopram, ont également<br />

démontré une certaine efficacité dans l’agitation du sujet dément.<br />

Les antipsychotiques ne sont pas indiqués dans les troubles de l’identification. Ils restent réservés<br />

aux symptômes psychotiques (hallucinations et éléments délirants) et aux troubles du comportement<br />

perturbateurs sévères (agitation, agressivité). Les antidépresseurs ne sont pas indiqués<br />

dans l’apathie, qu’ils ont tendance à majorer. Dans tous les cas, le rapport bénéfice/risque est à<br />

évaluer régulièrement et le traitement à arrêter dès que possible, le risque iatrogène étant élevé<br />

dans la population des patients avec SPCD.

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