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Psychiatrie Addictologie

Referentiel_2eme

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64e<br />

Troubles psychiatriques à tous les âges<br />

Points clefs<br />

Le trouble obsessionnel compulsif est une pathologie fréquente débutant dans l’enfance ou chez l’adulte jeune.<br />

Le diagnostic repose sur la présence d’obsessions et/ou de compulsions, d’un impact fonctionnel des troubles et de<br />

l’élimination d’autres pathologies psychiatriques.<br />

Les comorbidités sont fréquentes en particulier l’épisode dépressif caractérisé.<br />

Le traitement repose sur : les thérapies cognitivo-comportementales (en particulier celles basées sur la technique d’exposition<br />

avec prévention de la réponse) et les antidépresseurs du type inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine<br />

(ISRS).<br />

Le traitement par ISRS doit être utilisé à posologie élevée et sur une durée d’au moins 12 semaines.<br />

Il est nécessaire de maintenir un traitement de consolidation pendant au moins 1 à 2 ans après l’obtention de la réponse<br />

au traitement.<br />

1. Introduction<br />

Le trouble obsessionnel compulsif (TOC) est l’une des pathologies psychiatriques les plus<br />

fréquentes et les plus invalidantes. Il associe de façon variable 2 types de symptômes spécifiques<br />

: des obsessions et/ou des compulsions.<br />

248<br />

Histoire de la psychiatrie<br />

Jusque dans les années 1980, le terme de « névrose obsessionnelle » était utilisé pour décrire des patients présentant<br />

des obsessions, des compulsions et certains traits de personnalité (personnalité obsessionnelle ou anankastique).<br />

À partir des années 1980, et de la parution de la troisième version du DSM, apparaît le concept de troubles obsessionnels<br />

compulsifs (TOC). Cette présentation marque un tournant vers une conception athéorique du trouble. Le diagnostic<br />

de TOC devient indépendant de la personnalité présentée par le patient. Cette conception diffère de l’approche<br />

psychodynamique qui prévalait jusqu’alors pour laquelle la présence simultanée de symptômes obsessionnels et<br />

compulsifs et d’une personnalité obsessionnelle était requise pour porter le diagnostic.<br />

Plus récemment, dans le DSM-5, mais pas dans la version actuelle de la CIM, le TOC est une pathologie qui sort du groupe<br />

des troubles anxieux. Les experts du groupe de réflexions sur le TOC ont en effet considéré que l’anxiété constitue un<br />

phénomène secondaire. Dans cette nouvelle classification, le TOC intègre un groupe à part : « Troubles obsessionnels-compulsifs<br />

et apparentés ». Toutefois, ces deux chapitres se succèdent dans le DSM-5, ce qui permet de souligner le<br />

lien étroit entre les troubles anxieux et certains troubles obsessionnels-compulsifs et apparentés. Cette nouvelle catégorie<br />

inclut d’autres pathologies dites du spectre obsessionnel et compulsif : l’obsession d’une dysmorphie corporelle,<br />

la thésaurisation pathologique (comportements d’accumulation), la trichotillomanie (arrachage compulsif de<br />

ses propres cheveux), la dermatillomanie (triturage pathologique de la peau), le trouble obsessionnel-compulsif ou<br />

apparenté induit par une substance, le trouble obsessionnel-compulsif ou apparenté dû à une autre affection médicale,<br />

les autres troubles obsessionnels-compulsifs ou apparentés spécifiés et non spécifiés (ex : jalousie obsessionnelle,<br />

comportement répétitif centré sur le corps). L’inclusion de ces pathologies dans un chapitre spécifique permet<br />

de mettre en évidence le lien entre ces différentes entités diagnostiques.

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