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Psychiatrie Addictologie

Referentiel_2eme

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Douleur en santé mentale<br />

135<br />

* une échelle visuelle analogique (dont l’utilisation peut être difficile du fait de la pathologie<br />

psychiatrique ),<br />

* ou l’échelle des 6 visages (6 visages graphiques exprimant une douleur d’intensité croissante :<br />

cotation de 0 à 10).<br />

En cas de troubles de la communication et selon l’âge, les outils d’hétéro-évaluation disponibles<br />

pour l’enfant, la personne polyhandicapée, ou la personne âgée dyscommunicante sont utilisés à<br />

défaut d’évaluation spécifique à la psychiatrie. Il est par exemple possible d’utiliser l’Évaluation<br />

de l’expression de la douleur chez l’adolescent ou l’adulte polyhandicapé (EDAAP).<br />

5.3. Traitements<br />

Ils s’adressent aux différentes dimensions (sensorielles, émotionnelles, cognitives, comportementales)<br />

de la douleur. La prise en charge est donc souvent multidisciplinaire.<br />

La plupart des troubles douloureux relèvent d’une prise en charge par le médecin traitant. Le<br />

recours au psychiatre ou au psychologue peut se faire en cas de trouble psychiatrique caractérisé,<br />

de trouble de la relation médecin-patient ou pour accéder à des techniques de soins spécifiques.<br />

5.3.1. Placebo et effet placebo<br />

On n’utilise pas le placebo mais l’effet placebo. En cas de douleur, donner une substance inactive<br />

et obtenir un soulagement ne veut pas dire que la douleur est imaginaire mais témoigne de cet<br />

effet placebo et de la relation de soins. Dans la douleur, l’effet placebo a montré être associé à la<br />

libération d’opioïdes endogènes.<br />

5.3.2. Traitements pharmacologiques (antalgiques)<br />

581<br />

Certains médicaments sont à la fois des médicaments indiqués dans la douleur et les troubles<br />

anxieux et dépressifs (ils peuvent alors être utilisés pour traiter ces dimensions émotionnelles) :<br />

* la prégabaline pour les « douleurs neuropathiques » et le « trouble anxieux généralisé » ;<br />

* la duloxétine pour la « douleur neuropathique diabétique périphérique », le « trouble dépressif<br />

caractérisé » et le « trouble anxiété généralisée » ;<br />

* l’imipramine pour les « épisodes dépressifs majeurs », les « douleurs neuropathiques de<br />

l’adulte » et les « algies rebelles » ;<br />

* l’amitriptyline indiquée dans les « épisodes dépressifs majeurs » et les « douleurs neuropathiques<br />

périphériques de l’adulte ».<br />

Pour les antidépresseurs tricycliques, les effets antalgiques surviennent à des doses plus faibles<br />

que celles utilisées dans la dépression et il a été montré que l’effet antalgique était alors indépendant<br />

de l’effet antidépresseur, avec un délai d’action plus court. Il est recommandé de débuter à<br />

des doses faibles (env. 10 mg/j) avec une augmentation progressive pour atteindre une dose minimale<br />

efficace qui se situe en moyenne entre 50 et 75 mg/j. L’inhibition de la recapture de la sérotonine<br />

et de la noradrénaline par ces médicaments renforcerait les voies inhibitrices descendantes.<br />

Les neuroleptiques et les benzodiazépines ne possèdent pas d’efficacité antalgique démontrée,<br />

mais peuvent agir sur les dimensions émotionnelles et comportementales.<br />

Les médicaments antalgiques, sinon, sont les mêmes que ceux utilisés en population générale ;<br />

avec quelques points à connaître :<br />

* les AINS s’accompagnent d’un risque d’augmentation de la lithiémie par baisse de la filtration<br />

glomérulaire ;<br />

* les corticoïdes (y compris les infiltrations lorsqu’elles sont répétées) sont susceptibles de<br />

favoriser une décompensation thymique ;

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