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Psychiatrie Addictologie

Referentiel_2eme

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Trouble schizophrénique de l’adolescent et de l’adulte<br />

61<br />

4.2. Diagnostics différentiels<br />

4.2.1. Pathologies non-psychiatriques<br />

* Neurologiques (épilepsies, tumeurs cérébrales, encéphalite herpétique, chorée de Huntington,<br />

neurolupus, encéphalite à anticorps anti NMDA etc.).<br />

* Endocriniennes (dysthyroïdie, altération de l’axe corticotrope, etc.).<br />

* Métaboliques (maladie de Wilson, Niemann-Pick type C, etc.).<br />

* Infectieuses (neurosyphilis, SIDA, etc.).<br />

4.2.2. Intoxication par une substance psychoactive<br />

* Intoxication aiguë ou chronique au cannabis.<br />

* Symptômes liés à l’intoxication d’amphétaminiques et autres (anticholinergiques, LSD, kétamine,<br />

phencyclidine…).<br />

4.2.3. Pathologies psychiatriques<br />

4.2.3.1. Les troubles de l’humeur (cf. Item 62)<br />

La présence des syndromes positif, négatif ou de désorganisation ne doit pas conduire automatiquement<br />

au diagnostic de schizophrénie s’il existe un syndrome dépressif ou maniaque associé.<br />

Deux situations doivent être envisagées :<br />

* si les symptômes thymiques sont présents pendant une partie conséquente de la durée totale<br />

des périodes actives et résiduelles de la maladie, alors le diagnostic de trouble schizo-affectif doit<br />

être envisagé ;<br />

171<br />

* si, lorsque le syndrome dépressif ou maniaque disparaît, les syndromes positif, négatif ou de<br />

désorganisation disparaissent complètement, alors le diagnostic d’un épisode thymique (dépressif<br />

ou maniaque) avec caractéristiques psychotiques doit être posé (cf. Items 62 et 64).<br />

4.2.3.2. Les troubles délirants persistants (cf. Item 63)<br />

Le diagnostic de trouble délirant persistant se pose quand il existe uniquement un syndrome<br />

positif sans éléments de bizarrerie. Il n’y a classiquement pas d’hallucination, de syndrome de<br />

désorganisation ou de syndrome négatif au premier plan contrairement à la schizophrénie.<br />

4.2.3.3. Les troubles envahissant du développement (cf. Item 65)<br />

4.3. Notions de physiopathologie<br />

La physiopathologie de la schizophrénie est complexe et repose sur l’interaction de facteurs<br />

de vulnérabilité génétiques (modèle polygénique) et de facteurs environnementaux. Il existe, à<br />

l’heure actuelle, plusieurs hypothèses complémentaires les unes par rapport aux autres.<br />

Selon l’hypothèse dopaminergique, le syndrome positif serait lié à une hyperactivation de la<br />

transmission dopaminergique au niveau mésolimbique et le syndrome négatif serait associé à<br />

une hypoactivation de la transmission dopaminergique au niveau de la voie mésocorticale.<br />

L’hypothèse neurodéveloppementale, propose que la schizophrénie soit la conséquence tardive<br />

de processus développementaux qui débutent des années avant le début de la maladie. Le

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